Entre 800 et 1.500 entreprises à travers le monde ont été affectées par la cyberattaque ayant visé vendredi la firme technologique américaine Kaseya, basée en Floride, a déclaré lundi dans un entretien à Reuters le directeur général de celle-ci.
Fred Voccola a ajouté qu’il était difficile d’évaluer précisément l’impact de l’attaque informatique car la plupart des cibles étaient des clients de clients de Kaseya, une entreprise qui fournit des outils logiciels d’externalisation informatique principalement à des entreprises ne disposant pas, faute de moyens, de leur propre département technologique.
L’un de ces outils a été détourné vendredi par les pirates informatiques, permettant à ceux-ci de paralyser des centaines d’entreprises sur les cinq continents. Si la plupart des services affectés ont connu des soucis mineurs, les perturbations ont été importantes en Suède – où des centaines de supermarchés ont dû fermer à cause de la panne des caisses enregistreuses – et en Nouvelle-Zélande, où des écoles se sont retrouvées sans réseau informatique.
Les hackers ayant revendiqué l’attaque ont demandé une rançon de 70 millions de dollars pour restaurer les données des entreprises affectées, tout en laissant apparaître, dans des échanges avec Reuters, une volonté de revoir à la baisse leur demande.
« Nous sommes toujours prêts à négocier », a dit un représentant des pirates informatiques, sans indiquer son identité, via l’interface de messagerie du site des hackers.
Fred Voccola a refusé d’indiquer s’il était prêt à négocier. « Je ne peux pas dire ‘oui’, ‘non’ ou ‘peut-être’. Pas de commentaire sur quoi que ce soit en lien avec négocier avec des terroristes d’une quelconque manière », a-t-il dit.
Le patron de Kaseya a ajouté qu’il s’était entretenu avec des représentants de la Maison blanche, avec le FBI et avec le département américain de la Sécurité intérieure, sans préciser les consignes qu’il avait reçues.