Des scientifiques de Vir Biotechnology et de l’Institute of Genomics and Evolutionary Medicine de l’Université Temple (États-Unis) ont prédit l’émergence de plusieurs dizaines de mutations du coronavirus. L’étude a été publiée sur le portail de préimpression medRxiv et n’a pas encore été évaluée par des pairs.
Les experts ont développé un modèle mathématique qui permet de prédire l’apparition de changements dans la protéine de pointe du SRAS-CoV-2, elle sert de « passerelle » pour infecter le corps. Selon les calculs, au cours des quatre prochains mois, 22 nouvelles souches de l’agent pathogène apparaîtront, et certaines réduiront la capacité protectrice des anticorps. Nous parlons de ces variantes du virus qui se propageront massivement dans le monde au cours des différentes phases de la pandémie.
Les scientifiques ont réussi non seulement à prédire rétrospectivement l’apparition des mutations déjà connues du coronavirus, mais aussi les souches qui ont ensuite conduit à la formation de la variante indienne. Sur cette base, les experts soutiennent que leur modèle est capable de prédire l’émergence de nouvelles mutations cinq mois avant qu’elles ne se propagent à 1% dans le monde.
L’Organisation mondiale de la santé a classé quatre souches du SRAS-CoV-2 comme « préoccupantes » : alpha (britannique), bêta (sud-africaine), gamma (brésilienne) et delta (indienne). Ce dernier, selon les experts, est deux fois plus contagieux que la version originale « Wuhan » du SARS-CoV-2, tout en continuant à muter. Récemment, on a appris l’apparition de la variante « delta-plus ».