Même si elle assure que non, la mairie semble vouloir répondre aux critiques formulées par #SaccageParis au début du printemps pour dénoncer les problèmes de propreté, de choix de mobilier urbain et d’aménagement de l’espace public dans la capitale.
La mairie de Paris va retirer le mobilier urbain à l’esthétique contestée, a annoncé le 5 juillet Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire PS Anne Hidalgo, en réaction aux critiques du mouvement #SaccageParis, lancé en avril par des internautes pour protester contre la propreté et certains aménagements urbains dans la capitale.
«On ne fait pas ça pour répondre à SaccageParis», s’est toutefois défendu l’élu parisien, mais «quand on est interpellés par des citoyens […], ça mérite d’être écouté, respecté» car «ce que disent les collectifs de SaccageParis n’est pas faux en soi», mais exagéré et «instrumentalisé». Le premier adjoint a ainsi présenté un ensemble de huit mesures pour une «nouvelle esthétique».
Vous avez été nombreux à contribuer à la concertation sur le #Manifeste pour une nouvelle esthétique, qui sera dévoilé en décembre prochain.
Sans attendre, nous allons mettre en place avec @Anne_Hidalgo et les membres de l'exécutif 8 actions immédiates. pic.twitter.com/FW7P6gFOSU
— Emmanuel Grégoire (@egregoire) July 5, 2021
Rejetés à 82% par les 2 000 votants d’une consultation en ligne réalisée de début mars à fin juin, 150 sièges dits «champignons» seront supprimés dans les prochains mois, annonce la mairie qui va aussi rénover ou supprimer les bancs en bois surnommés «mikado». «Dans certains cas, ce mobilier sera supprimé et un travail avec la préfecture de police sera nécessaire pour trouver un mobilier moins dissonant, dans d’autres cas, il sera rénové et implanté dans des lieux qui nous paraissent plus logiques», a expliqué Emmanuel Grégoire.