Irène Frachon, lanceuse d’alerte dans le scandale du Mediator, longtemps opposée aux autorités sanitaires, envoie maintenant un appel aux réticents. Elle confirme la fiabilité des données sur les vaccins agréés en France et refuse que son nom soit récupéré par les antivax.
Alors que les craintes sur une quatrième vague de Covid sont de retour et que la couverture vaccinale est toujours insuffisante pour atteindre l’immunité collective, la pneumologue Irène Frachon, devenue une figure phare du combat contre les escroqueries des acteurs pharmaceutiques, est sortie de sa réserve pour inciter les réticents à se faire immuniser.
Dans une prise de position publique, elle se distancie des antivaccins et insiste sur la fiabilité des études cliniques.
«Pour ceux [les vaccins] qui ont été validés en Europe, leur très grande efficacité mise en évidence dans les études conduites avant leur autorisation de commercialisation a été confirmée par les analyses menées sur de grands effectifs de population vaccinée. Le bénéfice est prouvé et massif», écrit-elle dans une tribune parue dans Le Parisien du 5 juillet.
À l’instar des autorités sanitaires, la pneumologue répète que les effets secondaires, comme le syndrome grippal, existent mais que les complications graves «sont exceptionnelles et les bénéfices du vaccin sont infiniment supérieurs aux risques du Covid».
«Par ailleurs, on n’a pas de médicament efficace si ce n’est pour traiter l’inflammation, grâce à la cortisone et à l’oxygène. Quand le virus dévaste la totalité du poumon, on ne peut plus rien faire et on assiste, impuissant, aux décès des patients», avance-t-elle dans une interview parue également dans Le Parisien du 5 juillet.