Des spécialistes des États-Unis affirmant que la Chine construit plus de 100 silos à missiles intercontinentaux se trompent, il s’agit de futures éoliennes, selon le journal chinois Quotidien du peuple.
Les structures que le journal Washington Post a prises pour des silos à missiles balistiques intercontinentaux sont en fait des fondations pour éoliennes, a annoncé le Quotidien du peuple.
«Les médias américains ont récemment supposé, en se basant sur des images prises par des satellites commerciaux, que 119 silos à missiles balistiques intercontinentaux étaient en chantier à Yumen, dans la province du Gansu. Mais ces « silos à missiles » sont en fait des fondations pour des éoliennes», a indiqué le journal.
Selon un expert militaire chinois cité par le journal, les missiles Dongfeng-41 (DF-41) sont tirés depuis une plateforme mobile et non depuis un silo.
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis font une erreur pareille, a rappelé l’expert. En 1985, ils ont pris des maisons traditionnelles tulou de la province du Fujian pour des silos à missiles.
Selon l’agence Chine nouvelle, une ligne de caractères blancs qui se traduit par «Parc éolien de Yumen Gansu» apparaît sur le côté droit de la première photo satellite citée par le Washington Post.
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Certains internautes ont en plus retrouvé l’emplacement en question sur Google Maps et ont zoomé avant d’y découvrir des rangées d’éoliennes et des ombres au sol laissant supposer les contours des pales. En effet, il y a plusieurs parcs éoliens dans cette zone, rappelle l’agence.
Des silos à missiles présumés dans le Gansu
Fin juin, le Washington Post a affirmé que la Chine avait lancé la construction d’une centaine de silos pour les missiles balistiques intercontinentaux au nord-ouest de la ville de Yumen, dans la province du Gansu.
Le journal se réfère à des images satellite étudiées par l’ONG californienne Centre James Martin d’études sur la non-prolifération. Ces images montreraient «119 chantiers de construction presque identiques qui ont des caractéristiques pareilles à celles observées dans les installations de lancement existantes de l’arsenal chinois de missiles balistiques nucléaires», selon le Washington Post. D’après les experts de l’ONG, cela serait un signe d’une expansion significative des capacités nucléaires de Pékin qui posséderait déjà de 250 à 350 armes nucléaires.
L’arsenal nucléaire chinois dans le collimateur des services secrets US
En avril, le Bureau du directeur du renseignement national (ODNI) des États-Unis a déclaré dans un rapport que Pékin ne souhaitait pas signer des accords sur les armements nucléaires. Les auteurs du rapport estiment que la Chine «poursuivra l’expansion la plus rapide et la diversification des plateformes de son arsenal nucléaire de son histoire, en vue de doubler au moins la taille de son stock nucléaire au cours de la prochaine décennie et de mettre en place une triade nucléaire».
Les services de renseignement américains ont également déclaré que les forces balistiques chinoises ont une meilleure capacité de survie, qu’elles étaient prêtes à être utilisées dans des conditions «d’escalade régionale ou pour une frappe de représailles intercontinentale».
Le ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié le rapport de battage médiatique «ennuyeux» sur la théorie de la menace chinoise et a conseillé aux services secrets américains d’étudier les menaces émanant de l’arsenal nucléaire des États-Unis.