L’Élysée compte sur Éric Zemmour pour affaiblir à la fois Marine Le Pen et le candidat LR à la prochaine présidentielle, rapporte Le Point. Selon le magazine, le «conseiller mémoire» d’Emmanuel Macron Bruno Roger-Petit est «spécialement chargé de suivre l’évolution de cette candidature».
L’éventuelle candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle suscite un grand intérêt à l’Élysée qui ne semble pas trop s’en inquiéter, relate Le Point qui qualifie le journaliste de «nouvel ami de la macronie».
Selon ses informations, la présence médiatique de Zemmour conforte aux yeux des macronistes «l’idée d’un nouveau clivage, non plus droite-gauche, mais progressistes et européens contre nationalistes et conservateurs».
L’administration française actuelle considère le polémiste comme un candidat capable d’affaiblir à la fois Marine Le Pen et le candidat LR, indique le magazine. «Bruno Roger-Petit, le « conseiller mémoire » d’Emmanuel Macron, est spécialement chargé de suivre l’évolution de cette candidature».
Toujours d’après l’hebdomadaire, la participation des ministres tels que Clément Beaune, Agnès Pannier-Runacher, Emmanuelle Wargon et Alain Griset à l’émission de M.Zemmour sur CNews est également censée «marquer encore plus» la différence entre «conservateurs» et «progressistes».
Conflit avec Albin Michel
Bien qu’Éric Zemmour n’ait toujours pas annoncé sa candidature à la magistrature suprême, la maison d’édition Albin Michel, qui avait précédemment publié cinq ouvrages de l’éditorialiste de CNews, a annoncé fin juin avoir rompu son contrat avec l’auteur, invoquant son «intention de s’engager dans la présidentielle».
Le polémiste a pour sa part démenti avoir dit à son éditeur «qu’il était candidat à l’élection présidentielle de 2022». «Cette conversation inventée laisse à penser que le patron des éditions Albin Michel a été l’objet de diverses pressions», juge M.Zemmour dans un communiqué.
Près de 5% d’intentions de vote
Selon un sondage Harris interactive publié mercredi 7 juillet, Éric Zemmour ne rassemble actuellement que 5% des intentions de vote des Français. Comme le souligne Challenge, le score du commentateur vedette de CNews en valeur absolue rappelle celui de Philippe de Villiers en 1995 (4,7%).
Mi-juin, un sondage Ifop montrait que 18% des Français se disaient prêts à aller voter pour le polémiste s’il était candidat (dont 13% «probablement» et 5% «certainement»), un potentiel électoral néanmoins pas synonyme d’intentions de vote.