Le gouvernement envisage la vaccination obligatoire au-delà des seuls soignants, selon les syndicats

Selon des informations obtenues par l’AFP auprès de responsables syndicaux, le gouvernement envisagerait la vaccination obligatoire au-delà des seuls soignants, pour d’autres professions liées indirectement au «champ du soin».

Le gouvernement réfléchit à rendre la vaccination obligatoire pour les soignants mais également pour d’autres professions, dans «le champ du soin au sens large» : c’est ce qu’ont rapporté des responsables syndicaux à l’AFP le 9 juillet, à l’issue d’une réunion entre le ministère du Travail et les partenaires sociaux.

Cette concertation s’est tenue alors que le président de la République pourrait dévoiler le soir du 12 juillet de nouvelles mesures, dans un contexte de dégradation de la situation sanitaire en raison du variant Delta.

Selon Cyril Chabanier (CFTC), l’obligation vaccinale pourrait donc concerner le personnel soignant «mais aussi le secteur du médico-social, le secteur des transports, c’est-à-dire tout ce qui est secours à la personne – ambulances, Samu, taxis conventionnés, pompiers» – ou encore les aidants.

Catherine Perret (CGT) affirme aussi que l’obligation pourrait s’étendre au «secteur médico-social, social, l’aide à domicile». Interrogé par l’AFP, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a fait savoir que la première organisation patronale était «favorable à la vaccination obligatoire des soignants et seulement des soignants».

La CGT a de son côté réaffirmé son souhait de «convaincre» plutôt que de contraindre. «D’une manière générale le ton a changé, les organisations de salariés ont dit qu’elles étaient un peu ennuyées avec l’obligation», a-t-elle fait valoir. Interrogé par l’AFP, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a affirmé que son syndicat ne pensait «pas que ce soit par une logique de sanctions que les choses devaient être abordées mais de dialogue et de pédagogie».

Cyril Chabanier ne voit pas pour sa part «comment on fait l’obligation sans les sanctions», tout en appelant à être «raisonnable». «On peut imaginer des choses», comme un congé sans solde, mais «de là à aller au licenciement de la personne, je ne pense pas que ça le mérite».

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