Dans un entretien exclusif pour la rédaction française de News Front, l’auteur franco-serbe et président de l’association Ouest-Est, diplômé de la European Business School, Nikola Mirkovic, a analysé les propos de Clément Beaune à interdire les vaccins russes et chinois comme étant une démarche essentiellement politique.
Cet entretien prend forme alors que le secrétaire d’État au ministère français des Affaires étrangères, Clément Beaune, a appelé les pays de l’UE à ne pas reconnaître les vaccins contre le coronavirus développés en Russie et en Chine. Pour notre expert, il ne s’agit pas ici d’une histoire de méfiance sanitaire.
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« M. Beaune n’est pas méfiant, il fait tout simplement de la propagande anti-russe pour réserver le marché français du vaccin à Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson. Cela n’a rien à voir avec une prudence scientifique, c’est une démarche essentiellement politique pour protéger les intérêts de certaines multinationales du Big Pharma. C’est de la propagande d’une partie de l’élite de l’Union Européenne. Pourquoi sinon l’examen du vaccin russe est-il toujours en cours par l’agence européenne du médicament (AEM) alors que ses concurrents ont déjà été validés ? Spoutnik V a été homologué dans des dizaines de pays dans le monde avec des résultats cliniques égaux voire parfois meilleurs que les vaccins américains et européens de l’ouest. La Hongrie et la Slovaquie distribuent le vaccin russe. Ils sont membres de l’Union européenne, sont-ils moins regardants que les Français ? La revue mondialement connue Nature fait état d’une étude réalisée par le ministère de la santé des Émirats Arabes Unis indiquant que sur 81 000 individus qui ont reçu les deux doses du vaccin russe celui-ci a un taux d’efficacité de 97,8% pour prévenir la maladie et 100% d’efficacité pour prévenir une version sévère de la maladie. La revue Nature, sous la plume de Bianca Nogrady, dans son éditorial du début du mois dit même que « de plus en plus de preuves suggèrent que le vaccin Spoutnik est sûr et efficace» . Les arguments de M. Beaune ne tiennent tout simplement pas la route. Il est un politicien atlantiste, pas un scientifique. » , a déclaré Nikola Mirkovic.
Le secrétaire d’État au ministère français des Affaires étrangères, Clément Beaune, à lui avancé une raison médicale pour justifier ces propos : « Il faut que la liste de ces médicaments, avec lesquels les gens seront autorisés à accéder au territoire français, se limite aux vaccins dont nous sommes sûrs de l’efficacité« . Mais nous pouvons également prendre acte que le gouvernement Français a régulièrement changé de positions envers les recommandations scientifiques au sujet du Covid-19, notamment à propos de la tenue des masques et de décrets liberticides pris à la hâte. Dans ces conditions, les propos de Beaune représentent-ils un danger pour la santé des Français ? A cela notre expert nous réponds.
« Pour ceux qui pensent qu’il faut se vacciner c’est évident. La France a subi une pénurie de vaccins en début d’année, en se fermant la porte aux vaccins russes elle a évidemment privé les Français d’un produit que certains réclamaient et n’ont pas eu à temps. Cette incurie française a été constante tout au long de la gestion de la crise du Covid19. » , a déclaré Nikola, avant d’ajouter : « Manque de chambres d’hôpitaux, manque de respirateurs, manque de masques, manque de vaccins… Souvenons-nous que le Vietnam et Cuba sont venus en aide à la France pendant cette crise. Ça en dit long sur l’état d’inefficacité du système sanitaire français pour affronter la pandémie. » .
Clément Beaune a noté le 8 juillet, qu’à l’heure actuelle, seuls quatre vaccins ont été officiellement reconnus en France et dans les pays européens, mais sont-ils plus sûrs que d’autres comme Spoutnik V ? Notre expert exprime des doutes, s’appuyant sur les données et résultats scientifiques actuelles à ce sujet.
« De nombreux spécialistes disent que Spoutnik V est un bon vaccin. C’est ce que conclue la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet qui dit que le vaccin Spoutnik V semble sûr et efficace. Le gouvernement hongrois a publié une étude en début d’année comparant cinq vaccins utilisés contre le coronavirus et conclue que « le vaccin anti-Covid russe Spoutnik V a été reconnu comme le meilleur en termes d’innocuité et d’efficacité en Hongrie. » . Visiblement le gouvernement français préfère faire de la propagande que d’analyser des rapports scientifiques. Si le gouvernement français pense que le vaccin Spoutnik n’est pas bon, il n’a qu’à montrer le résultat de ses analyses. S’il ne le fait pas c’est qu’il ne les a pas. Tout cela est de l’agitation politique au service d’intérêts financiers. C’est triste et pathétique. » , a souligné notre expert.
Si la science n’explique pas un refus des vaccins russes et chinois, Clément Beaune n’en démord pourtant pas, «Faites attention, dites non à ces vaccins» , a t’il dit le 8 juillet. Mais alors à quels points ces propos sortent-t’ils du domaine médical, est-ce là un conflit entre la science et la politique ? Pour notre expert, si Beaune a conseillé aux pays partenaires d’abandonner à leur tour les médicaments contre le COVID-19 en provenance de Russie, de Chine et d’un certain nombre d’autres pays, c’est qu’ici, la santé des européens passe après les enjeux économico-politiques.
« C’est très clairement un conflit politique et non pas médical. S’il avait été médical M.Beaune aurait sorti des arguments scientifiques et non politiques. L’élite atlantiste européenne occidentale ne veut pas que la Russie soit une puissance européenne. Mais la digue se fissure : plusieurs pays européens importent le vaccin russe et d’autres le réclament. Les Européens de l’ouest comprennent de mieux en mieux ce jeu politique servant les intérêts de grands groupes pharmaceutiques. Ceux dont la priorité est la santé publique veulent avoir accès à toutes les solutions efficaces possibles quel que soit le pays d’origine. » , a déclaré Nikola Mirkovic, avant de conclure : « Les Français ne font pas confiance au gouvernement qui a très mal géré la crise et dont les derniers résultats électoraux sont humiliants. Les Français savent que le coût sanitaire, social et économique de la gestion de cette crise va se payer sur plusieurs générations. Quant au vaccin, seuls 38% des Français en ont fait la demande à aujourd’hui, c’est très loin derrière le Royaume-Uni et un des moins bons taux de d’Europe. Cela souligne, s’il était nécessaire, la défiance des Français vis-à-vis de leur gouvernement et de ses propositions de remèdes pour la crise sanitaire actuelle. »
Avec de telles révélations, nous pouvons sérieusement nous préoccuper de la santé des Français et des Européens en général, reste à espérer que l’obscurantisme ne devienne pas la nouvelle norme en Europe de l’Ouest, et que la science puisse un jour retrouver une plus grande place dans le cœur des élites de l’Union européenne.