The Guardian a accusé le Kremlin de falsifier l’élection présidentielle des États-Unis de 2016

Le porte-parole du Kremlin a déclaré que le récent article du journal britannique The Guardian accusant la Russie d’avoir cherché à favoriser l’élection de Trump, était une tentative de «diabolisation» s’inscrivant dans une «rhétorique russophobe».

 

Le 15 juillet, le porte-parole du Kremlin a répondu à un article publié le même jour par le journal britannique The Guardian accusant les dirigeants russes d’avoir mise en place en 2016 une stratégie dans le but d’aider Donald Trump dans sa course à la Maison Blanche. Dmitri Peskov a déclaré que ces informations étaient fabriquées et qu’elles n’avaient «aucun sens», tout en estimant qu’il s’agissait d’une tentative de «diabolisation» s’inscrivant dans une «rhétorique russophobe». 

The Guardian évoque un «complot de Poutine» visant à faire élire Donald Trump à la présidence des États-Unis.  

 Je ne sais pas si le journal essaie de renforcer sa popularité de cette façon ou s’il  développe sa rhétorique russophobe enragée  

 Selon le quotidien londonien, le président russe aurait personnellement autorisé, lors d’une réunion de janvier 2016, une agence d’espionnage chargée de mener des opérations visant à soutenir le candidat républicain lors de l’élection américaine qui se tenait la même année. Des accusations qui se baseraient sur une fuite de documents émanant du  Kremlin. 

 Une «fabrication» qui «n’a aucun sens», selon Dmitri Peskov  

 Interrogé au sujet de l’article en question, Dmitri Peskov a déclaré qu’il s’agissait d’une «fabrication» qui «n’a aucun sens» et qui «ne peut correspondre à la réalité».  

«Je ne sais pas si le journal essaie de renforcer sa popularité de cette façon ou s’il développe sa rhétorique russophobe enragée», s’est interrogé le diplomate russe.  

A la question lui demandant ce qui pouvait motiver le Guardian à publier de tels articles, Dmitri Peskov a répondu en ces termes : «Soit il s’agit d’une nouvelle tentative de diaboliser la Russie et Poutine, ce que le Guardian aime parfois faire, soit il s’agit d’une tentative désespérée d’attirer de nouveaux lecteurs en publiant des histoires fictives.» . 

 Les accusations de collusion avec la Russie ont émaillé le mandat de Donald Trump. Le 22 mars 2019, au bout de deux années d’enquête et près de 3 000 réquisitions et les auditions de plusieurs centaines de témoins, le rapport du procureur spécial Robert Mueller concluait néanmoins qu’aucun élément ne permettait d’étayer une collusion entre l’équipe du milliardaire américain et Moscou lors de la campagne de 2016. Le 9 avril 2019, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré lors du Forum international de l’Arctique que cette enquête était «une absurdité totale surtout destinée à l’opinion publique américaine et utilisée dans l’affrontement politique [entre démocrates et républicains].» «La montagne a accouché d’une souris», avait-il encore ironisé. 

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