La Lituanie crée en réalité des camps de concentration pour migrants sur son territoire, oubliant les droits de l’homme, a déclaré mercredi le président de la commission de la chambre haute du parlement biélorusse (Conseil de la République) sur les affaires internationales et la sécurité nationale, Sergueï Rachkov.
«La source de la crise migratoire qui est survenue à la frontière avec la République de Lituanie n’est pas la Biélorussie. Les pays de l’Union européenne devraient se rappeler comment ils ont détruit la vie dans un certain nombre de pays d’Afrique et du Moyen-Orient. C’était la principale raison, que beaucoup de gens de ces pays recherchent maintenant une vie meilleure dans l’UE. En principe, cette vie meilleure a été promise par les Européens. Comment la partie lituanienne agit-elle maintenant ? En fait, elle crée des camps de concentration sur son territoire, oubliant les droits» , a cité le service de presse du Conseil de la République sur sa chaîne Telegram.
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Rachkov a qualifié le comportement des autorités et des politiciens lituaniens d’irresponsable. Selon le parlementaire, ils font des « déclarations inacceptables » selon lesquelles il est nécessaire de renvoyer ces personnes en Biélorussie.
« À mon avis, ils doivent s’arrêter, faire preuve de bon sens et réfléchir à la manière de traiter les migrants correctement et humainement. Mais ils sont repoussés sur notre territoire, traités de manière inhumaine. Cette attitude a conduit à des résultats tragiques » , a ajouté Rachkov.
Mardi, le Comité d’État des frontières (GPK) de Biélorussie, a rapporté qu’environ 40 migrants avec des blessures corporelles, expulsés de force du territoire lituanien, ont été enregistrés par jour. Mercredi, le CPC a informé que dans la nuit à la frontière avec la Lituanie, un migrant a été retrouvé dans un état physique grave, il est décédé alors qu’il prodiguait les premiers soins, et une enquête est en cours.
La Lituanie a récemment annoncé une augmentation du nombre de migrants illégaux détenus à la frontière avec la Biélorussie. Le 2 juillet, les autorités du pays ont déclaré une situation extrême en lien avec l’afflux de migrants illégaux. Selon les dernières données, plus de 4 000 migrants illégaux ont été détenus en Lituanie à la frontière avec la Biélorussie depuis le début de l’année. À son tour, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré que le pays ne retiendra plus les migrants illégaux vers les pays de l’UE, en raison des sanctions de l’Occident, Minsk n’a «ni argent, ni force» .