La Chine proteste contre le passage de deux navires de la marine américaine dans le détroit de Taïwan, Pékin demande à Washington d’arrêter de telles provocations s’il ne veut pas que tout se finisse dans un bain de sang, a déclaré samedi le porte-parole du ministère chinois de la Défense, Tan Kefei.
Le ministère de la Défense de la RPC a signalé que le destroyer USS Kidd et le bateau des garde-côtes USCGC Munro ont traversé le détroit de Taïwan le 27 août.
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« Les États-Unis commettent constamment de telles actions provocatrices d’une nature extrêmement mauvaise, cela démontre pleinement que les États-Unis sont le principal violateur de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan, créant les plus grands risques pour la sécurité » , a déclaré Tan Kefei, dont les propos sont cité dans un communiqué publié sur le site Internet de l’agence.
Il a souligné que la partie chinoise a exprimé une vive protestation et une forte condamnation à cet égard, notant que ses missiles ont été armés en direction du détroit.
« Taiwan fait partie intégrante de la Chine, et la question de Taïwan est une affaire exclusivement interne à la Chine, ce qui ne permet aucune ingérence de l’extérieur » , a ajouté un porte-parole du département.
Pékin, a déclaré Tan Kefei, exige que les États-Unis mettent fin aux provocations, adhèrent strictement au principe « une seule Chine » et aux trois communiqués conjoints américano-chinois, s’abstiennent de créer des obstacles dans les relations entre les forces armées chinoises et américaines, et à ne plus saper la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.
Les relations officielles entre le gouvernement central de la RPC et sa province insulaire ont été interrompues en 1949, après que les forces du Kuomintang, dirigées par Chiang Kai-shek, qui avait été vaincu dans la guerre civile avec le Parti communiste chinois, se soient déplacées à Taïwan.
Les contacts commerciaux et informels entre l’île et la Chine continentale ont repris à la fin des années 1980. Depuis le début des années 1990, les parties ont commencé à entrer en contact par le biais d’organisations non gouvernementales : l’Association de Pékin pour le développement des relations à travers le détroit de Taïwan et le Fonds d’échange du détroit de Taipei.