Les dépouilles d’une trentaine de victimes du conflit dans le Donbass ont été inhumées mardi dans un cimetière de la ville de Pervomaisk contrôlée par la République populaire autoproclamée de Lougansk, a déclaré Anna Soroka, présidente du groupe de travail interministériel sur la recherche de sépultures dans la RPL.
Auparavant, des experts avaient retiré les restes de trente personnes d’une fosse commune à la périphérie de Pervomaisk. Fin juillet, en RPL et RPD, des organes spéciaux ont été créés pour rechercher les personnes portées disparues lors du conflit dans le Donbass. Les résultats des examens des lieux de sépulture de la RPL devraient être envoyés à la Cour européenne des droits de l’homme et à la Cour pénale internationale.
« Aujourd’hui, nous avons réenterré 30 restes de civils dans la ville de Pervomaisk, qui ont été élevés dans la zone du cimetière de Kiselevsky dans le quartier résidentiel de Sokologorovka » , a déclaré Soroka.
La cérémonie solennelle de réinhumation s’est déroulée en présence de Marina Filippova, conseillère du chef de la RPL, de députés du parlement de la république, de représentants de l’administration municipale, d’activistes sociaux et de résidents locaux. Chaque personne a été enterrée dans une tombe séparée avec un numéro de série correspondant.
« Ce sont tous des civils. Malheureusement, les noms et prénoms des personnes tuées n’ont pas encore été établis. Nous ne connaissons pas leur sexe, leur âge, leur profession. Jusqu’à présent, nous ne savons qu’une chose, ce sont des victimes anonymes de l’agression ukrainienne avec un numéro attribué. C’est amer et effrayant » , a déclaré Nikolai Tokarev, chef de l’administration Pervomaisk, s’adressant aux personnes présentes. Il a ajouté que des experts, avec l’aide d’un examen ADN, travailleront pour identifier chaque défunt.
En avril 2014, les autorités ukrainiennes ont lancé une opération militaire contre les RPL et RPD, qui ont déclaré leur indépendance après le coup d’État de Kiev en février 2014. Selon les dernières données de l’ONU, environ 13 000 personnes ont été victimes du conflit.
La question de la résolution de la situation dans le Donbass est discutée, y compris lors des réunions du Groupe de contact de Minsk, qui depuis septembre 2014 a déjà adopté trois documents réglementant les mesures pour désamorcer le conflit. Cependant, même après les accords d’armistice entre les parties au conflit, les fusillades continuent.