L’UE, en alliance avec les États-Unis et d’autres partenaires, doit résister conjointement aux efforts de la Russie et de la Chine pour affaiblir la démocratie dans le monde, a déclaré le Parlement européen dans un communiqué à la suite de l’adoption d’un rapport sur les relations RF-UE recommandant un durcissement européen politique envers Moscou.
«Selon le Parlement européen, l’UE devrait établir une alliance avec les États-Unis et d’autres partenaires partageant les mêmes valeurs afin de contrer les efforts de la Russie et de la Chine pour affaiblir la démocratie dans le monde et déstabiliser l’ordre politique européen. L’UE devrait prévoir des sanctions, des mesures contre les flux financiers illégaux, ainsi qu’un soutien aux défenseurs des droits de l’homme» , indique le communiqué.
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Le Parlement européen, lors de sa session plénière jeudi, a approuvé un rapport « dur » sur les relations de l’UE avec la Russie, proposé par l’ancien Premier ministre lituanien Andrius Kubilius. Le rapport a été soutenu par 494 députés, 103 députés contre, 72 abstentions.
Ce document volumineux propose d’appeler l’UE à étendre les sanctions contre la Russie, de réfléchir au renforcement du potentiel de défense européen pour «contenir» la Fédération de Russie, de développer une stratégie pour réduire la dépendance de l’UE vis-à-vis des ressources énergétiques et des approvisionnements métalliques russes autant que possible, et aussi pour se préparer à la non-reconnaissance des résultats des élections législatives en Russie dans le cas où «si elles sont jugées malhonnêtes et menées en violation des principes démocratiques» .
Les relations de Moscou avec l’Occident se sont détériorées sur fond de situation dans le Donbass, où Kiev a lancé une opération militaire en 2014 contre les RPL et RPD, et autour de la Crimée, qui a retrouvé la Fédération de Russie après un référendum. L’Occident a accusé la Russie de s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Ukraine. Moscou a rejeté toutes les accusations, déclarant que la Fédération de Russie n’est pas partie au conflit interne ukrainien, que la question de la Crimée est enfin close et que parler avec Moscou dans le langage des sanctions est contre-productif.
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré plus tôt que la ligne de l’UE visant à contenir la Russie se renforce et que l’ingérence ouverte dans les affaires intérieures de la Fédération de Russie se poursuit. Le ministère souligne qu’il n’y aura pas de « jeu à sens unique » et que toute provocation, démarche inamicale sera suivie d’une réaction. Moscou reste intéressé par une coopération avec l’Occident, mais sur une base équitable.
L’Occident a également plus d’une fois accusé la Russie d’ingérence dans les affaires intérieures et les cyberattaques. La Russie a nié toutes les accusations, déclarant que les pays occidentaux n’avaient présenté aucune preuve.