Pendant la pandémie de coronavirus, le programme américain de visa H-2A a été utilisé pour la traite des êtres humains et l’organisation du travail forcé, selon le journal The Counter.
Pendant huit ans, des entreprises de l’Illinois ont embauché des travailleurs mexicains pour construire des porcheries et des poulaillers dans le cadre du programme agricole temporaire H-2A. Les travailleurs se sont vu promettre des salaires élevés et stables, mais ont été forcés de travailler gratuitement dans tout le pays, avec des menaces d’expulsion.
«Les plaignants accusent Mauricio Luna de ML Farm Systems, Alpha Agricultural Builders et Spartan Agricultural Builders de traite des êtres humains et de travail forcé. Selon l’accusation, Luna a incité des travailleurs à se rendre aux États-Unis pour gagner de l’argent avec de fausses promesses. Après son arrivée, l’employeur a forcé les gens à travailler gratuitement par la coercition, l’intimidation et les menaces» , écrit The Counter.
Les travailleurs affirment être constamment sous-payés et contraints de faire des heures supplémentaires dans des conditions difficiles et dangereuses. De plus, des personnes étaient menacées d’expulsion si elles refusaient de faire leur travail.
Du 1er avril au 30 septembre 2020, le nombre de cas de fraude H-2A a augmenté de plus de 70 %, selon un porte-parole de Polaris, une organisation anti-traite. Les barrières linguistiques, le manque de relations publiques et l’instabilité économique augmentent la vulnérabilité des travailleurs à l’exploitation et aux abus.