L’Ukraine devrait revenir à des contrats directs d’approvisionnement en gaz avec le russe Gazprom sur fond de forte hausse des prix du gaz sur le marché européen, a déclaré le coprésident du parti Plate-forme d’opposition, le député de la Verkhovna Rada Yuriy Boyko.
« Nous devons revenir à des contrats directs avec le russe Gazprom, comme l’a fait la Hongrie, en protégeant réellement sa population des fluctuations du marché européen » , a déclaré Boïko lundi, lors d’un conseil conciliant des dirigeants des factions parlementaires.
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Les prix du gaz en Europe ont fortement augmenté ces derniers mois. Début août, le prix estimé des contrats à terme les plus proches sur l’indice néerlandais TTF était d’environ 515 $ pour mille mètres cubes, et fin septembre, ce chiffre avait plus que doublé. La valeur record a été atteinte vendredi, lorsque le prix des contrats à terme de novembre était de près de 1 200 $ pour mille mètres cubes.
Les experts attribuent la hausse des prix du gaz en Europe à plusieurs facteurs : le faible taux d’occupation des stockages souterrains européens de gaz (UGS), l’offre limitée des principaux fournisseurs et la forte demande de GNL en Asie.
Le 1er octobre, Gazprom a commencé à livrer du gaz à la Hongrie depuis le Turkish Stream via le réseau de transport de gaz de la Bulgarie et de la Serbie dans le cadre de nouveaux accords conclus fin septembre. Après cela, l’Ukraine a annoncé que Gazprom avait arrêté le transit de gaz à travers son territoire vers la Hongrie. Les approvisionnements restants à la frontière hongro-ukrainienne, qui se font désormais dans des volumes nettement inférieurs, ont été expliqués par l’opérateur ukrainien GTS par la réexportation de gaz stocké dans les installations UGS ukrainiennes par des commerçants européens.
Pour l’Ukraine, la situation est compliquée par le fait que Kiev a perdu la possibilité d’un gaz virtuel inversé depuis le territoire hongrois via son GTS.
La Hongrie et Gazprom ont signé le 27 septembre de nouveaux contrats pour la fourniture de 4,5 milliards de mètres cubes de gaz par an au cours des 15 prochaines années. Dont 3,5 milliards de mètres cubes de gaz par an passeront par la Serbie (provenant du « Turkish Stream ») et 1 milliard par l’Autriche.