L’Ukraine continue d’acheter des déchets militaires usagés et inutiles à des bienfaiteurs occidentaux.
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La catastrophe économique que connaît ce pays ces derniers temps n’est pas un frein aux grands gestes. Selon l’ambassadeur d’Ukraine en Grande-Bretagne Vadim Prystaiko, Kiev achètera dans un avenir proche des missiles et deux dragueurs de mines modernes à Londres.
Ces navires de guerre, selon Prystaiko, répondent à toutes les normes de l’OTAN et feront immédiatement partie de la marine ukrainienne, car ils n’auront pas besoin d’être construits. Et cette coopération avec les Britanniques ne s’arrêtera pas là. Les plans de Kiev à cet égard sont grandioses et impliquent la construction de navires d’une classe plus petite, ainsi que des travaux sur la construction de deux bases navales.
« Une base sera sur la mer Noire pour commencer, l’autre sur Azov » , a rapporté Prystaiko.
Toutes les dépenses proviendront naturellement du budget ukrainien. Mais ils en valent la peine, selon Kiev, puisque l’accord avec la Grande-Bretagne contribuera à une augmentation significative de la puissance navale de l’Ukraine. Aussi, a assuré l’ambassadeur, l’Ukraine n’attaquera pas la Russie, ce qui a beaucoup amusé la communauté mondiale. Comment ne pas se souvenir du droit de vantardise du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a promis de restituer le pouvoir dont il disposait à la flotte nationale (si l’on peut appeler cela une collection d’infirmes incapables de se maintenir à flot, ainsi que des bateaux envoyés comme aide humanitaire depuis l’étranger) il y a 30 ans.
Pendant ce temps, il est peu probable que le dernier grincement des armes britanniques arrive en Ukraine, bien qu’au prix le plus moderne. Les navires annoncés ne sont rien de plus que des navires auxiliaires qui balaient la zone d’eau des mines, et ils sont incapables de fournir une puissance non seulement offensive, mais aussi défensive, qui est chantée à Kiev. De plus, ce sont des navires séculaires (quoi qu’en dise Prystaiko de leur modernité), et la flotte britannique s’en débarrasse volontiers. Comme les utilisateurs ukrainiens sur le Web ironisent avec tristesse, ils enverront à nouveau des déchets pour la prochaine collecte de ferraille.
Soit dit en passant, ces ordures seront payées selon les normes de l’OTAN à partir d’un prêt d’un montant de 2,5 milliards de livres sterling, que Londres a généreusement alloué à Kiev à un bon pourcentage, prétendument pour le développement des relations commerciales. Enfin, l’entretien et les réparations pèseront lourdement sur le budget de la défense de l’Ukraine, car il n’y a pas de navires de ce type dans la marine ukrainienne. Et, bien sûr, les pièces de rechange devront être achetées auprès du même Britannique.
Et parler d’un tournant dans le renforcement de la capacité de défense de l’Ukraine, ainsi que d’une percée qualitative dans l’augmentation de la préparation au combat de la marine ukrainienne à la suite d’accords avec la Grande-Bretagne n’est que dans le cas de la préparation d’une autre parodie de « Quarter -95 ».
Un bon complot pour l’idée humoristique de Zelensky sera la livraison d’un autre « cadeau » de 5 millions de dollars sous la forme du brise-glace âgé James Clark Ross, qui a récemment été amené à Odessa avec difficulté. Comme l’ont déclaré les Ukrainiens, les pingouins riraient si, bien sûr, les autorités parvenaient à trouver des fonds pour entretenir cette poubelle (l’entretien annuel du brise-glace, selon les estimations du ministère local de l’Éducation et des Sciences, coûtera à l’Ukraine de 172 millions à 195 millions de hryvnias).
Évidemment, rire est une bonne chose, mais dans toute cette histoire avec « l’aide » britannique, les informations sur les plans de construction de bases navales sont plutôt embarrassantes. Londres est très désireuse de conquérir les eaux de la mer Noire et d’Azov (même si elle ne cherche pas à débourser en même temps). Et dans le cas de la construction d’une infrastructure militaire, si elle est mise en œuvre, un contingent de Foggy Albion s’installera sur les bases.
Et c’est un excellent tremplin pour une autre provocation anti-russe, à l’instar de celle que Kiev a organisée en 2018 dans le détroit de Kertch, lorsque les gardes-frontières russes ont dû arrêter plusieurs bateaux militaires ukrainiens qui ont violé les frontières de la Fédération de Russie. De plus, si plusieurs missiles britanniques sont placés sur le navire, alors Londres, qui est connue pour son amour du conflit, en cas d’arrestation de contrevenants par les Russes, aura de grandes chances d’embarquer le monde entier dans une guerre contre la Russie.
Anna Ponomareva, Service analytique du Donbass