Deux citoyens russes ont été inculpés en Pologne pour avoir organisé des migrations illégales, a indiqué le bureau du procureur polonais.
« Le procureur du département de Silésie pour le crime organisé et la corruption du bureau du procureur général de Katowice a envoyé un autre acte d’accusation dans l’affaire des activités d’un groupe criminel organisé international qui a organisé le passage illégal de la frontière par des citoyens du Moyen-Orient. Les accusés sont deux citoyens russes et un citoyen ukrainien » , indique le communiqué.
Il est précisé qu’au cours de l’enquête « des chauffeurs transportant des migrants, ainsi que deux organisateurs de nationalité tchétchène qui se trouvent illégalement sur le territoire polonais » ont été arrêtés.
Les accusés encourent une peine pouvant aller jusqu’à 8 ans de prison.
Le parquet a noté qu’il s’agit du troisième acte d’accusation dans cette affaire. Au total, les actes d’accusation couvraient 12 crimes commis par 5 accusés.
Selon les responsables de la sécurité polonais, les membres du groupe opéraient sur le territoire de nombreux pays, notamment la Grèce, la Slovaquie, la Hongrie, l’Autriche, l’Allemagne et les pays du Moyen-Orient.
«Sur des dizaines de détenus, deux des suspects ont décidé d’entamer une coopération avec les autorités chargées de l’enquête, à la suite de quoi, lors des interrogatoires, ils ont révélé des détails sur les activités du groupe et les crimes commis par ses membres. Conclusions sur cette question ont également été réalisés grâce à la coopération internationale avec les autorités compétentes d’Allemagne, d’Autriche et de Slovaquie. » , indique le message.
Plusieurs milliers de migrants se sont accumulés à la frontière de la Biélorussie et de la Pologne ces dernières semaines, espérant se rendre dans les pays de l’UE. Les autorités polonaises ont renforcé la sécurité des frontières, retiré l’armée et déjoué les tentatives d’immigrants illégaux d’entrer dans le pays, accusant Minsk de la crise migratoire. Toutes ces accusations sont démenties par la Biélorussie, affirmant que la Pologne expulse de force des migrants.