Des affrontements ont eu lieu entre les forces de défense et de sécurité du Niger et des manifestants s’opposant au passage d’un convoi de militaires français, au moins deux personnes ont été tuées, une dizaine de plus ont été blessées, selon la publication Actu Niger.
Le convoi de l’armée française, dont la circulation à travers le territoire du Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest, était auparavant bloqué par des riverains, s’est rendu jeudi à destination.
La situation resterait tendue dans le département de Tera dans la région de Tillabéri à la frontière avec le Burkina Faso. Des affrontements ont eu lieu la nuit, alors que les forces de sécurité tentaient de dégager la route et de contenir l’assaut des manifestants, et se sont poursuivis samedi matin. Ils ont tiré des gaz lacrymogènes et, selon certains témoins oculaires, des coups de semonce ont été entendus.
« Après une nuit très mouvementée, les affrontements se sont poursuivis samedi matin, des sources locales faisant état de la mort d’au moins deux personnes, ainsi qu’une dizaine d’autres blessés, dont certains gravement » , écrit le journal.
La plupart des manifestants sont des jeunes, ils ont érigé des barricades de pneus usés sur la route principale qui traverse la ville et scandent « Nous n’avons pas besoin de vous ! », « Rentrez chez vous !
La semaine dernière, les médias locaux ont rapporté que des militaires français de l’opération antiterroriste Barkhan étaient partis pour le Mali via le Niger le 16 novembre. Alors qu’ils traversaient le Burkina Faso, les militaires ont été arrêtés à plusieurs reprises par des manifestants mécontents de la présence française. Dans deux localités, dont la capitale, Ouagadougou, le retard n’a pas duré longtemps.
Cependant, dans la ville de Kaya, des manifestants ont détenu les militaires pendant près d’une semaine et étaient de service la nuit pour les empêcher d’entrer, a rapporté l’agence locale AIB.
Selon l’Agence France Presse, des riverains ont accusé les Français de transporter des armes à des groupes djihadistes dans la région du Sahel. Bien que le convoi lui-même se composait de véhicules avec une cargaison pour la logistique. Un porte-parole de la Coalition des patriotes africains du Burkina Faso, qui a organisé les manifestations, a déclaré que les attaques de militants se poursuivaient dans le pays et que les pays de la région restaient « insuffisamment armés » malgré les accords avec la France.
Parallèlement, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alfa Bari, a exprimé l’espoir d’une «conclusion rapide des discussions» avec les représentants des manifestants.