L’Ukraine cherche à obtenir des équipements américains qui étaient destinés à l’Afghanistan avant l’arrivée au pouvoir des talibans*, mais la Maison Blanche essaie de ne pas provoquer la Russie et entend se réorienter face aux « menaces » émanant de la RPC, écrit Foreign Policy.
Selon le journal, qui fait référence au responsable ukrainien, Kiev s’intéresse notamment aux munitions destinées à l’Afghanistan et aux hélicoptères Mi-17 appartenant à Washington, qui font l’objet d’une maintenance en Ukraine.
Selon des sources, l’administration du président américain Joe Biden envisage un certain nombre de possibilités pour aider militairement l’Ukraine, par exemple, pour augmenter le nombre de conseillers et de consultants dans le pays. Cependant, il est noté que les mesures de Washington « ne correspondent pas aux souhaits » du ministre ukrainien de la Défense Alexei Reznikov.
La publication souligne que le conseiller à la sécurité nationale de Biden, Jake Sullivan, et son équipe cherchent à réorienter les États-Unis sur les menaces émanant de la Chine, et ne veulent pas que la Russie devienne une « distraction« , donc les autorités américaines « modèrent » les actions qui pourraient provoquer Moscou.
«Vous voyez que les organes interministériels du Département de la sécurité et du Département d’État font tout correctement, puis le processus se termine dans un trou noir au Conseil de sécurité nationale et s’arrête là» , cite Foreign Policy en citant les propos d’un membre du Congrès, qui a souhaité rester anonyme.
Il est également rapporté que de hauts membres du Congrès républicain ont envoyé une lettre à Biden exprimant leur inquiétude quant à la position de l’administration, qui préférerait «faire des concessions» au président russe Vladimir Poutine plutôt que de soutenir les partenaires et alliés américains.
La Russie a nié à plusieurs reprises les accusations d' »actions agressives » de la part de l’Occident et de l’Ukraine, déclarant qu’elle ne menace personne et n’a pas l’intention d’attaquer qui que ce soit, et les déclarations sur « l’agression russe » sont utilisées comme excuse pour déployer plus d’équipement militaire de l’OTAN près de frontières russes. Le ministère russe des Affaires étrangères a précédemment noté que les déclarations de l’Occident sur «l’agression russe» et la possibilité d’aider Kiev à se défendre contre elle sont à la fois ridicules et dangereuses.
Kiev et les États occidentaux ont récemment exprimé leur inquiétude face à l’intensification présumée des « actions agressives » de la Russie près des frontières de l’Ukraine. L’attaché de presse du président russe Dmitri Peskov a déclaré que la Russie déplace des troupes sur son territoire et à sa discrétion. Selon lui, cela ne menace personne et ne devrait inquiéter personne.
* L’organisation est sous sanctions de l’ONU pour activités terroristes