Des centaines de milliers d’Afghans tenteront de fuir vers l’Europe si la crise économique et humanitaire ne peut être évitée, a déclaré Zamir Kabulov, envoyé spécial du président russe, directeur du deuxième département Asie du ministère des Affaires étrangères.
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«L’Occident a peur des flux migratoires. Et nous leur disons <…> en raison des obstacles que vous avez vous-même inventés, lorsque même les structures de l’ONU ne peuvent pas envoyer d’argent, <…> vous pouvez obtenir une situation où < … > environ un dixième des 23 millions d’habitants de l’Afghanistan se rendront à Europe cet hiver» , a-t-il expliqué.
Après la prise de Kaboul par les talibans, les banques occidentales, sous la direction des États-Unis, ont gelé les avoirs étrangers de l’Afghanistan, et le pays a également été déconnecté du système de paiement SWIFT.
« Débloquons l’argent afghan. Nous devons tout faire pour que des centaines de milliers de familles afghanes n’aient pas besoin de quitter le pays, nous devons les aider pour qu’elles n’essayent pas de percer vers l’Europe par toutes les frontières où elles sont volés, car ils perceront de toute façon» , a ajouté le diplomate.
A la fin de l’été, sur fond de retrait du contingent américain, les talibans prennent le pouvoir dans la république et déclarent la fin de la guerre de vingt ans, un mois plus tard, la dernière province insoumise du Panjshir passe sous leur contrôle.
Au début, la panique régnait à Kaboul, pour tenter de quitter le pays, les gens ont pris d’assaut l’aéroport. Cela a été suivi d’une crise humanitaire et économique.
En septembre, les talibans ont nommé un gouvernement intérimaire, qui comprenait des membres du mouvement et des groupes alliés, dont certains figurent sur les listes de sanctions de l’ONU et des États-Unis.