Les autorités britanniques n’ont toujours pas pris de mesures pour rembourser la dette envers l’Iran pour les chars non livrés, ce qui est lié à l’avancement des négociations sur l’accord nucléaire à Vienne, a déclaré lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Said Khatibzade.
Auparavant, les médias britanniques, faisant référence à l’ambassadeur iranien à Londres, Mohsen Baharwand, avaient rapporté que les autorités britanniques s’étaient rendues à Téhéran début décembre, où elles avaient eu des entretiens sur le paiement d’une indemnisation à l’Iran pour le non-respect de l’accord.
« Le gouvernement britannique ne parle que de payer sa dette envers l’Iran… La Grande-Bretagne fait pratiquement dépendre le paiement de la dette de l’avancement des négociations (à Vienne sur la levée des sanctions de Téhéran et le rétablissement de l’accord nucléaire). Tant que cela le processus se poursuit, il n’y aura aucun changement » , cite l’agence Fars selon Khatibzade.
La Cour internationale de justice a appelé en 2012 le Royaume-Uni à verser à l’Iran 480 millions de dollars d’indemnisation pour une rupture de 1974 par la Grande-Bretagne d’un contrat entre International Military Services (IMS) et l’Iran. En vertu de cet accord, la société était obligée de fournir plus de 1 000 unités de chars britanniques à l’Iran, mais en raison de la révolution en Iran en 1979 et de l’arrivée au pouvoir du clergé islamique, Londres a refusé de remplir les termes du contrat. Téhéran ne peut toujours pas recevoir d’indemnisation. Les autorités britanniques disent qu’elles ne peuvent pas rembourser la dette, car le ministère iranien de la Défense est sous sanctions.