Il est difficile de prédire l’évolution de la situation à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie, car il n’y a pas de dialogue entre l’Union européenne et Minsk, et sans contacts directs, le problème de la crise migratoire ne peut être résolu, a déclaré le commissaire aux droits de l’homme, à la démocratie et à l’état de droit du ministère russe des Affaires étrangères, le directeur adjoint du département de la coopération humanitaire et des droits de l’homme Grigory Lukyantsev.
« C’est assez difficile à prévoir, car, en principe, il n’y a pas, nous semble-t-il, l’essentiel dans cette affaire est le dialogue entre les États de l’UE, qui accusent la Biélorussie et en partie la Russie d’avoir provoqué cette crise. Et, en conséquence, il n’y a pas de dialogue avec la partie biélorusse, entre la Pologne et la Biélorussie et l’UE, qui est du côté de la Pologne. Ils ne communiquent pas non plus avec la Biélorussie. Mais il est difficile de résoudre ce problème sans contacts directs entre eux» , a-t’il dit.
Plusieurs milliers de migrants se sont accumulés à la frontière de la Biélorussie et de la Pologne ces dernières semaines, espérant se rendre dans les pays de l’UE. Les autorités polonaises ont renforcé la sécurité des frontières, fait appel à l’armée et déjoué les tentatives d’immigrants illégaux d’entrer dans le pays, accusant Minsk de la crise migratoire. Toutes ces accusations sont démenties par la Biélorussie, affirmant que la Pologne expulse de force des migrants vers son territoire et aggrave artificiellement la situation des réfugiés.
Les autorités biélorusses fournissent une assistance médicale aux migrants, leur fournissent de la nourriture et des vêtements. Ils ont été placés dans un centre commercial et logistique près de la frontière. Auparavant, des représentants de l’ONU ont rendu visite aux réfugiés et leur ont remis une aide humanitaire. Certains migrants ont décidé de retourner dans leur pays d’origine.