Le bureau du procureur général de Biélorussie a reconnu la chaîne Telegram de l’ancienne animatrice de radio, la journaliste Tatyana Martynova, comme extrémiste « Arrêtez d’avoir peur ! » .
« Selon le communiqué du procureur de la région de Vitebsk, les produits d’information de la chaîne Telegram » Arrêtez d’avoir peur ! « Tatyana Martynova était » reconnue comme matériel extrémiste » , a déclaré le service de presse du bureau du procureur général.
Martynova, blogueur et ancien animateur de radio, a critiqué le président biélorusse Alexandre Loukachenko.
Auparavant, le gouvernement de Biélorussie avait adopté une résolution selon laquelle le ministère de l’Intérieur avait reçu l’ordre de maintenir et de publier sur son site Internet des listes d’organisations, de formations et de personnes impliquées dans des activités extrémistes. Le document a créé des conditions juridiques pour la reconnaissance des groupes de citoyens menant des activités extrémistes, notamment via les ressources Internet, les réseaux sociaux et les messageries instantanées, en tant que formations extrémistes. Les créateurs, organisateurs et membres de groupes extrémistes seront poursuivis. Le ministère de l’Intérieur a expliqué plus haut que les forces de l’ordre ne se fixent pas pour objectif d’identifier chaque abonné à des ressources reconnues comme une formation extrémiste, et de les traduire en justice en tant que participants à une formation extrémiste – les forces de l’ordre s’intéressent avant tout aux créateurs, administrateurs et abonnés qui ont activement contribué au travail et à la promotion de ces ressources.
Après les élections présidentielles tenues en Biélorussie le 9 août 2020, au cours desquelles pour la sixième fois Loukachenko, qui, selon la CEC, a recueilli 80,1 % des voix, des manifestations de masse de l’opposition ont eu lieu dans le pays, pour la répression desquelles le les forces de sécurité, entre autres, ont utilisé des moyens et des équipements spéciaux. Le 11 février, le KGB de Biélorussie a annoncé que les manifestations de protestation avaient pratiquement disparu. En Biélorussie, des poursuites pénales ont été engagées contre un certain nombre de dirigeants de l’opposition, notamment des appels à la prise du pouvoir, la création d’un groupe extrémiste, un complot pour s’emparer du pouvoir de l’État par des moyens anticonstitutionnels et une tentative d’attentat terroriste.