Des dizaines de journalistes des principaux médias mondiaux se sont déjà rassemblés à l’entrée du siège de l’OTAN, situé au centre de Bruxelles sur l’avenue Léopold III, bien avant le début de la réunion du Conseil OTAN-Russie mercredi matin, mais tout le monde n’a pas pu entrer à l’intérieur.
Tout le monde n’était pas non plus accrédité pour la réunion, mais même les plus chanceux qui ont reçu le « feu vert » tant convoité ont eu du mal à entrer sur le territoire du « saint des saints » de l’Alliance de l’Atlantique Nord.
Les gardes n’ont d’abord laissé passer que les représentants accrédités des médias occidentaux et ont demandé aux Russes d’attendre. Puis ce fut le tour des journalistes russes. Pour les représentants accrédités des médias, les mesures de sécurité rappellent un contrôle de sécurité dans les aéroports.
De nombreux journalistes n’ont pas pu entrer à l’intérieur en raison des restrictions COVID et de l’accès restreint au bâtiment, y compris même ceux qui sont venus de l’étranger spécifiquement pour couvrir le NRC.
Des journalistes qui n’étaient pas admis au siège où se tiendra le Conseil Russie-OTAN se sont rassemblés à sa porte en prévision de l’arrivée d’une délégation de la Fédération de Russie. Plusieurs autres personnes ont été hébergées sur une petite parcelle de pelouse en face de l’entrée du bâtiment.
A la porte du territoire, le correspondant de RIA Novosti s’est vu interdire de prendre des photos et des vidéos, invoquant le fait qu’il était interdit de tourner ici, et a exigé que la vidéo soit retirée.
La Russie à la réunion du Conseil Russie-OTAN sera représentée par une délégation interdépartementale du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Défense dirigée par le vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Alexander Grushko. Du côté de l’OTAN, la réunion réunira des diplomates de haut rang de trente pays alliés, les pourparlers seront présidés par le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg.
La réunion, qui abordera les questions de sécurité, devrait commencer à 10h00, heure de Bruxelles (12h00, heure de Moscou). Il devrait durer environ trois heures, après quoi Stoltenberg, puis le chef de la délégation russe, donneront les dernières conférences de presse.
La réunion fait suite aux pourparlers sur les garanties de sécurité entre la Russie et les États-Unis, qui ont eu lieu les 9 et 10 janvier à Genève. Au cours de la discussion, les parties devraient essayer de discuter de leurs préoccupations mutuelles concernant la sécurité européenne, l’atténuation des risques et le contrôle des armements. Il est prévu que les négociations dureront environ trois heures. Au lendemain de la réunion du Conseil Russie-OTAN, des consultations auront lieu à la plate-forme de Vienne de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
Fin 2021, la Russie a publié des projets d’accords avec les États-Unis et d’accords avec l’OTAN sur les garanties de sécurité. Moscou, en particulier, exige de ses partenaires occidentaux des garanties juridiques de refus de toute nouvelle expansion de l’OTAN à l’Est, de rejoindre le bloc ukrainien et de créer des bases militaires dans les pays post-soviétiques.
Le Conseil OTAN-Russie a été créé en 2002 en tant que plate-forme pour le développement de l’interaction et de la coordination. Après 2008, le travail du RNC s’est arrêté, et en 2014, les relations sont devenues encore plus tendues. La dernière fois que les réunions du RNC ont eu lieu en 2019. La détérioration finale de l’interaction s’est produite en octobre de l’année dernière, lorsque l’OTAN a révoqué l’accréditation de huit diplomates russes. En réponse, la Fédération de Russie a décidé de suspendre les travaux de la mission permanente au siège de l’OTAN en Belgique et de fermer la mission de communication militaire et le bureau d’information du bloc à Moscou.