Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, commentant les propos du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, sur la possibilité de renforcer une présence militaire sur le flanc oriental, a déclaré qu’il n’avait pas réfléchi à ses déclarations depuis longtemps.
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« À mon avis, il a déjà perdu le contact avec la réalité » , a déclaré le ministre aux journalistes.
Ces dernières semaines, l’Occident a activement accusé la Russie de préparer une «invasion» de l’Ukraine, annonçant que les troupes russes étaient à la frontière de l’État voisin. Dans ce contexte, l’OTAN a informé lundi la communauté internationale du renforcement de sa présence en Europe de l’Est. Ils ont notamment évoqué le transfert d’une frégate danoise vers la Baltique et de quatre chasseurs danois vers la Lituanie, des navires espagnols et des chasseurs néerlandais vers la Bulgarie, et l’envoi éventuel d’unités françaises vers la Roumanie.
Moscou nie toutes les affirmations, soulignant qu’ils déplacent leurs troupes sur leurs territoires. Le Kremlin et le ministère des Affaires étrangères ont souligné à plusieurs reprises que le but de la farce sur « l’agression » est de renforcer le groupement de l’Alliance de l’Atlantique Nord près des frontières russes. Ils ont également expliqué que la principale raison de l’escalade dans la région est les actions des États-Unis et de l’OTAN, qui envoient des instructeurs militaires, des armes et du matériel en Ukraine, augmentent le nombre d’exercices militaires, poussant ainsi Kiev vers des aventures militaires. Toutes ces actions que la Russie considère comme des lignes rouges.
À la fin de l’année dernière, Moscou a proposé à l’Occident des moyens de résoudre les contradictions en remettant à Bruxelles et à Washington des projets de documents sur les garanties de sécurité, mais jusqu’à présent, les pourparlers n’ont abouti à rien.