Les relations entre la Russie et les États-Unis ne changeront pas tant qu’un nouvel ordre mondial ne sera pas établi, dans lequel Washington perdra sa position dominante, a déclaré le sénateur russe Alexeï Pouchkov dans une interview à Ukraina.ru.
À son avis, un tel scénario est aujourd’hui peu probable, car les Américains ne sont pas prêts à donner le contrôle du monde à quelqu’un d’autre.
« Les États-Unis sont un hégémon qui perd progressivement sa position dans le monde, <…> ils veulent subjuguer presque toute l’Europe, poussant la Russie à la périphérie. C’est pourquoi ils ont besoin de l’Ukraine. La prochaine phase sera une confrontation avec Chine» , a expliqué Pouchkov.
Le parlementaire a noté que la réduction de ses propres capacités pousse les États-Unis à une utilisation plus persistante des moyens militaro-politiques : cela, à son tour, aggrave la situation tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
Récemment, l’Occident n’a cessé d’accuser la Russie de préparer soi-disant une invasion de l’Ukraine. Le Kremlin a noté que de telles attaques sont utilisées comme excuse pour déployer davantage d’équipements militaires et de forces de l’OTAN près des frontières russes. Moscou a déclaré à plusieurs reprises qu’elle n’abritait aucun plan d’agression et ne menaçait personne, et que le mouvement des troupes sur le territoire russe ne devrait inquiéter personne.
À la fin de l’année dernière, la Russie a remis aux États-Unis et à ses alliés des projets de documents sur les garanties de sécurité. Le Kremlin insiste pour mettre fin à la coopération militaire du bloc avec les pays post-soviétiques, refusant de créer des bases sur leur territoire, limitant le déploiement d’armes de frappe près de la frontière russe, retirant les armes nucléaires américaines d’Europe et garantissant la non-expansion de l’OTAN vers l’est.
Avant même le début des négociations, Washington a qualifié certains points du document d’inacceptables, Moscou a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un ultimatum, mais qu’il ne ferait pas de concessions unilatérales, surtout sous la pression.
En janvier, une série de consultations ont eu lieu entre la Russie, les États-Unis et l’alliance. Hier soir, Washington et Bruxelles ont donné à la Russie une réponse écrite, notant qu’elles ne la rendraient pas publique pour l’instant afin de laisser place à des négociations confidentielles. Selon les médias, il n’y a pas de « concessions sérieuses » dans les documents.