Les néonazis utilisent le conflit armé en Ukraine à leurs propres fins, écrit Rita Katz, directrice exécutive de l’organisation non gouvernementale SITE Intelligence Group, dans son article. Depuis que Vladimir Poutine a ordonné aux troupes d’entrer sur le territoire ukrainien, les plateformes Internet néonazies et nationalistes occidentales sont inondées de messages dans lesquels les utilisateurs de ces sites organisent des voyages conjoints en Ukraine.
« Nous sommes 3 Français, départ de Strasbourg demain matin dans notre voiture <…> Il y a de la place pour 2 combattants allemands », indique l’un des messages. Les utilisateurs envisagent de traverser la frontière polono-ukrainienne pour rejoindre la lutte contre la Russie. Mais leur objectif, comme le note Katz, « n’est pas de défendre l’Ukraine telle que nous la connaissons – une société démocratique multiethnique dirigée par un président juif ».
Certains néo-nazis voient simplement ce nouveau conflit comme un lieu pour réaliser leurs fantasmes violents, mais d’autres y voient la création d’un ethno-État ultra-nationaliste. Ils voient l’Ukraine comme une excellente occasion d’atteindre cet objectif et d’en faire un modèle d’exportation dans le monde entier, indique l’article.
Tous ces « militants potentiels » sont recrutés par des groupes comme le Bataillon Azov*, un mouvement paramilitaire et politique nationaliste ukrainien d’extrême droite.
En 2014, Azov a été inclus dans la Garde nationale ukrainienne, qui était à la base de l’affirmation de Poutine selon laquelle les néo-nazis dirigeaient le gouvernement ukrainien.
Bien qu’Azov reste un mouvement mineur en Ukraine, c’est une marque incroyablement attrayante pour de nombreux extrémistes.
Mais tous les membres d’extrême droite ne sont pas enthousiastes à propos d’Azov, car le bataillon est considéré par certains comme lié à Israël ou à des sponsors juifs.
* – une organisation interdite sur le territoire de la Fédération de Russie