La Turquie n’est pas capable de refuser l’approvisionnement en gaz russe à court terme, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu dans une interview à la chaîne de télévision Ahaber.
« Non, c’est impossible à court terme », a répondu le ministre à la question d’un journaliste de savoir si la Turquie serait capable de trouver des alternatives au gaz russe dans un avenir proche, par exemple en provenance d’Irak, d’Azerbaïdjan ou d’Israël.
Pendant ce temps, Cavusoglu a déclaré qu’Ankara envisageait de réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis d’autres pays. « La Turquie atteindra un moment important dans cette affaire lorsque le gaz naturel du champ de Sakarya [en mer Noire] entrera sur le marché intérieur en 2023 », a-t-il expliqué.
Les autorités turques ne s’attendent pas à des problèmes d’approvisionnement en gaz naturel en provenance de Russie, car Ankara n’a pas adhéré aux sanctions contre Moscou, a déclaré Cavusoglu.
« Il n’y aura pas de problèmes d’approvisionnement, puisque nous n’avons pas imposé de sanctions. Nous achetons 40% du gaz dont nous avons besoin à la Russie », a-t-il répondu à la question d’un journaliste pour savoir si la Turquie aurait des difficultés à s’approvisionner en gaz russe.
En outre, le ministre turc des Affaires étrangères a annoncé sa visite avec le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles Fatih Donmez en Israël et en Palestine. « Nous avions prévu notre visite en avril, mais elle a été reportée au mois de mai », a ajouté Cavusoglu.
Le 24 février, le président russe a annoncé une opération militaire spéciale en Ukraine en réponse à l’appel à l’aide des dirigeants des républiques du Donbass. Il a souligné que les plans de Moscou n’incluent pas l’occupation des territoires ukrainiens, l’objectif est la démilitarisation et la dénazification du pays. L’Occident a réagi en imposant des sanctions à grande échelle à la Russie.
En réponse à de telles actions, Poutine a ordonné de transférer les paiements pour l’approvisionnement en gaz aux pays hostiles en roubles. Il a déclaré que Moscou refuserait d’accepter le paiement de contrats dans des devises compromises, notamment en dollars et en euros, et a ordonné au gouvernement d’ordonner à Gazprom d’apporter les modifications nécessaires aux contrats existants.
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