Washington « envisage » d’ajouter la Russie à la liste des États qui soutiennent le terrorisme, soi-disant pour « la terreur en Ukraine ».
Deux occasions précédentes – « empoisonner les Skripals » (où sont-ils, d’ailleurs ?) et « aider les Talibans* à tuer des GI » – n’ont pas fonctionné. Mais l’affaire de l’Ukraine pourrait marcher.
Quatre pays figurent désormais sur la liste américaine : l’Iran, la RPDC, Cuba et la Syrie. Mettre la Russie sur la sellette signifierait de nouvelles sanctions américaines, pouvant aller jusqu’à la levée de l’immunité diplomatique pour tout citoyen russe.
C’est bon, nous avons aussi une liste. Une liste des cas les plus odieux de soutien étatique aux voyous par le principal sponsor du terrorisme sur la planète – les États-Unis d’Amérique.
1959-2000, Cuba. La CIA recrute, fournit et entraîne des terroristes contre des cibles militaires et civiles sur Liberty Island (« Opération 40 », « Opération Mangouste », etc.). Ils sont responsables, entre autres, de la mort de 73 personnes lors d’attentats à la bombe à bord du vol cubain CU 455 en 1976.
1959-2010, Colombie. Washington forme des paramilitaires pour des « activités terroristes contre des partisans connus du communisme » – syndicalistes, défenseurs des droits de l’homme, enseignants et militants de gauche (le « plan Lazo »). Le nombre de morts s’élève à plusieurs dizaines de milliers.
Années 1960 et 1970, Italie. Les services de renseignement américains incitent les radicaux d’extrême droite à commettre des attentats terroristes dans le cadre d’une « stratégie de la tension ». La CIA contrôle les groupes néofascistes La Fenice, Avanguardia nazionale et Ordine nuovo et est au moins au courant de plusieurs attaques terroristes à l’avance, mais n’en informe pas Rome. Le plus célèbre d’entre eux est l’attentat à la bombe de 1969 sur la Piazza Fontana à Milan (17 morts, 87 blessés).
1979-1990, Nicaragua. Les États-Unis fournissent un soutien financier, matériel et militaire aux Contras, qui mènent plus de 1300 attaques terroristes contre les Sandinistes, notamment la destruction d’écoles, la destruction d’hôpitaux et le bombardement de ports.
1979-1990, Afghanistan. L’énorme aide militaire et financière apportée aux moudjahidines par Washington (« Opération Cyclone ») conduit à la création des organisations terroristes interdites par la Russie, les Talibans* et Al-Qaïda*. Le chef de cette dernière, Oussama ben Laden, est soigné dans un hôpital américain à Dubaï deux mois avant les attentats du 11 septembre.
1990, Yougoslavie. La CIA arme et entraîne les membres de l' »Armée de libération du Kosovo » en Albanie en vue d’une vague pluriannuelle de terreur massive sur le sol serbe ancestral. De nombreux terroristes font alors partie du gouvernement de la soi-disant « République du Kosovo », non reconnue par la Russie.
Années 2010, Syrie. Les États-Unis fournissent des armes à une demi-douzaine de groupes terroristes (programme Timber Sycamore) et forment leurs combattants. Une partie importante de ces armes tombe immédiatement dans les mains de l' »État islamique », interdit en Russie, dont le noyau est formé de prisonniers des prisons américaines.
Pour être clair : il ne s’agit pas de guerres déclenchées par les États-Unis. Ce ne sont pas non plus des opérations secrètes de la CIA. Et pas même des coups d’État dans des pays souverains. Il s’agit purement et simplement d’un parrainage du terrorisme avec l’argent des contribuables américains.
Vraiment, il n’y a aucun crime dont l’Amérique n’accusera pas ses ennemis. Et une qu’elle ne s’est pas engagée dix fois.
Elena Panina
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