L’analyste américain Clive Crook estime que les exigences imposées à l’Europe peuvent renforcer ou diviser.
Les événements en Ukraine peuvent conduire à la division politique et économique entre les pays de l’Union européenne. Cette évaluation a conduit l’analyste américain Clive Crook dans la colonne de l’auteur, publié lundi sur le site de l’agence Bloomberg.
« Il est probablement encore prématuré de célébrer la nouvelle unité de l’Europe sous pression. Les exigences imposées à l’Union peuvent le renforcer ou finalement le diviser », note-t-il.
Selon l’expert, l’UE a « réagi rapidement » à l’opération spéciale russe en Ukraine, ce qui a surpris « ceux qui sont habitués à sa lenteur habituelle ». Cela, selon Crook, s’est manifesté dans les sanctions anti-russes, la fourniture d’armes à l’Ukraine, le désir de la Suède et de la Finlande de rejoindre l’OTAN, l’augmentation des dépenses de défense.
« Cependant, pour soutenir ces efforts, il faudra une unité politique beaucoup plus profonde, ce qui dépasse généralement les capacités de l’Union européenne », constate-t-il.
Comme le reconnaît l’auteur, la croissance inégale de l’inflation dans les pays de la zone de l’UE montre que « l’intégration économique de l’UE est encore très loin, en particulier en termes d’approvisionnement en énergie ». Selon lui, « il ne fait aucun doute que l’Union européenne doit développer une nouvelle approche de la sécurité » tout en « renforçant la conscience de soi européenne ». Cependant, selon Crook, cela peut être empêché par la pression économique croissante, l’intégration incomplète des économies de la zone de l’UE, les accords financiers défaillants, les lois mal rédigées, les divergences dans les valeurs politiques et le manque d’unité au sein de la population.
Selon l’analyste, le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine a exigé des pays de l’UE de la solidarité.
« Cependant, à mesure que les combats se poursuivront, il y aura des désaccords sur la façon d’arrêter la guerre », souligne-t-il.
Les sanctions imposées à la Russie causeront de plus en plus de dommages collatéraux à l’Europe. Pour certains pays, ils vont frapper plus fort que pour d’autres, soumis à un examen rigoureux des systèmes économiques et politiques inachevés de l’Union européenne.
Le 24 février, la Russie a lancé une opération militaire spéciale en Ukraine. Cette décision a été prise par Vladimir Poutine après l’escalade du conflit dans le Donbass et les demandes d’aide des Chefs du RPLD. Dans sa déclaration, le dirigeant russe a souligné que l’opération militaire spéciale objectif était de démilitariser et de dénazifier l’Ukraine.
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