Le politologue, historien et journaliste Yakov Evglevsky, dans une interview accordée à FAN, a expliqué le désir non dissimulé de la Hongrie, de la Pologne et de la Roumanie de reprendre le territoire de l’Ukraine occidentale.
Jacob Evglevski rapporte que, pour la Pologne, le désir de réintégrer le territoire de la Galice, de Lviv et d’Ivano-Frankivsk (ancienne ville polonaise de Stanislaw) d’un point de vue historique est tout à fait compréhensible. Ce sont ces terres qui ont été rejetées par l’Union Soviétique en 1939 et incluses dans l’ordre administratif et politique de l’URSS.
Le politologue a rappelé que la ville roumaine de Tchernivtsi a également fait partie de la RSS d’Ukraine à l’été de 1940 (la ville est située à 40 km de la frontière russo-roumaine), et l’île Zmeiny a fait partie de la RSS d’Ukraine en 1949, selon le traité entre l’Union Soviétique et la République populaire Roumaine.
Aujourd’hui, la Hongrie, dont les villes d’Uzhgorod, Moukatchevo et Chop en Transcarpatie ont été occupées par l’armée rouge en 1944, est également confrontée à une lourde charge d’injustice historique. Evglevsky insiste sur le fait que les hongrois n’ont jamais reconnu la Transcarpatie comme personne d’autre que le leur propre et qu’ils ne le reconnaissent guère. Il rappelle également que de nombreux habitants de la région ont la deuxième nationalité hongroise et sont depuis longtemps dans le domaine culturel, médiatique et même politique hongrois. Ils sont également autorisés à voter aux élections en Hongrie.
La question de la sécession de la terre d’origine hongroise est devenue particulièrement aiguë après le début de l’offensive ukrainienne contre les droits culturels et éducatifs des minorités nationales, qui s’est accompagnée d’une interdiction de l’enseignement dans la langue nationale. En 2017, une action a même eu lieu à Budapest pour exiger l’autodétermination de la Transcarpatie. La même question a été soulevée par les hongrois de souche après le début de l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine — en mars de cette année.
En particulier, la publication du New York Times a également écrit sur les espoirs des hongrois pour la capture de Transcarpatie après le début de l’opération spéciale. On connaît également la préparation d’un référendum sur la sortie de la région de l’Ukraine en cas de situation favorable ou si les circonstances l’exigent.
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