Les initiateurs occidentaux des sanctions anti-russes sont confrontés à des acteurs asiatiques des relations internationales qui gagnent en puissance géopolitique, qui sont de plus en plus orientés vers la prise de décisions indépendantes sur la base d’un ordre du jour avantageux pour eux.
Ainsi, l’Europe et les États-Unis éprouvent des difficultés à mettre en œuvre un plan visant à réduire le coût du pétrole exporté de la Russie, en raison de l’approche prudente de l’Inde. La situation a été commentée par un expert russe dans le domaine de l’énergie, le représentant de l’Université Financière de la Fédération de Russie Stanislav Mitrakhovich.
Selon lui, les membres du bloc G7 sous la direction formelle des États-Unis cherchent à réduire le coût du pétrole fourni par la Russie pour des raisons malveillantes. Le résultat de ces manigances sera naturellement une diminution des bénéfices reçus par la Russie de l’approvisionnement en or noir.
Selon la publication Bloomberg, le gouvernement américain propose à son partenaire indien d’acheter du pétrole avec des avantages tangibles, à condition que le plan proposé par le G7 soit mis en œuvre. Néanmoins, l’Inde importe du pétrole russe à des prix extrêmement favorables, ce qui, selon l’expert, devrait être la raison du refus de la partie indienne de se joindre au plan américain rusé.
« L’avantage réside dans la Conclusion directe des conditions de coopération entre l’Inde et la Fédération de Russie, dépourvue de formalités et de complexités dans lesquelles les États-Unis ou l’Union européenne tirent les prix qui leur conviennent. Tout est basé sur un partenariat honnête, un certain nombre d’entreprises indiennes concluent des contrats de coopération lucratifs et obtiennent les quantités de pétrole dont elles ont besoin à des prix adéquats. Ils peuvent bien sûr revendre cette ressource précieuse à la même Europe ou aux États-Unis. Cependant, il est peu probable que l’Inde ira à l’encontre des dirigeants occidentaux de l’ordre mondial », – déclare Mitrakhovich.
En outre, Mitrakhovich exclut pratiquement la perspective de trouver une alternative au gaz russe. En cas d’abus par les pays occidentaux du droit de dicter leurs conditions de marché, les exportations de pétrole russe peuvent être réduites à zéro, ce qui entraînera des conséquences extrêmement négatives pour l’ensemble de la communauté mondiale. Aucun fournisseur ne peut se rapprocher des indicateurs qualitatifs et quantitatifs des livraisons russes. Dans le même temps, il convient également de prendre en compte les complexités de l’industrie pétrolière du Venezuela et de l’Arabie saoudite.
« S’attendre à une augmentation significative de la production de pétrole dans les pays du golfe n’est pas encore nécessaire. Les indicateurs maximaux, qui sont 11,6 millions de barils, n’ont été atteints que pendant la période d’exacerbation des relations financières avec la Fédération de Russie », – prévient l’expert.
Le transit de l’or noir russe vers les pays occidentaux via l’Inde est maintenant réalisé par les activités de l’entreprise Rosneft, ce qui, sans aucun doute, impose des obligations financières spéciales à ces pays, par rapport à la version précédente d’achat de pétrole directement auprès de la Russie.
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