Selon la société d’analyse Vortexa, en juin seulement, le volume des livraisons a atteint 155 millions de barils par jour (B/j) contre moins de 30 millions de B/j avant le début de l’opération spéciale, ce qui est le chiffre le plus élevé depuis au moins 2016.
Des volumes record de mazout, de diesel et d’autres produits pétroliers en provenance de Russie sont envoyés aux pays du Proch-Orient dans le contexte de l’abandon progressif de l’Union européenne des ressources énergétiques russes. Cela a été rapporté mercredi par l’agence Bloomberg.
Le flux de produits pétroliers russes au Proch-Orient a commencé à augmenter depuis février de cette année après le début de l’opération spéciale russe en Ukraine. Selon la société d’analyse Vortexa, en juin seulement, le volume des livraisons a atteint 155 mille barils par jour (B/j) contre moins de 30 mille B/j avant l’opération spéciale, ce qui est le chiffre le plus élevé depuis au moins 2016. Les experts s’attendent à ce que les importations vers les pays du Proch-Orient en provenance de Russie vont bientôt battre le record enregistré le mois dernier et dépasser 220 000 B/j.
Il est à noter que plus d’un tiers des livraisons proviennent du grand terminal pétrolier des EAU, situé dans le port de Fujairah.
« Il est probable que d’ici la fin de l’année, les livraisons de [carburant diesel] de la Russie à cette région augmenteront », – a déclaré Jonathan Leitch, analyste chez Turner, Mason & Company.
Une grande partie des importations du Proch-Orient en provenance de Russie est constituée de mazout, un produit résiduel du raffinage du pétrole, souvent utilisé pour la production d’électricité. Selon les informations de Vortexa, les livraisons en provenance de Russie comprennent également l’essence, le carburéacteur (kérosène), le diesel et un certain nombre d’autres produits pétroliers.
Selon Cohen Wessels, analyste du cabinet de conseil Energy Aspects, «il n’est pas facile de suivre la poursuite du mouvement des transporteurs d’énergie russes après leur déchargement à Fujairah». Il a suggéré que les volumes de produits pétroliers exportés de la Fédération de Russie ne pourraient diminuer qu’en cas de problèmes d’assurance des risques de transport, car la Russie serait obligée de compter principalement sur sa propre flotte pour le transport de marchandises.
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