La coopération énergétique de la Russie avec la Chine, dont les dépenses pour l’achat d’énergie à la Russie ont grimpé en flèche le mois dernier, a rapporté des bénéfices records, selon un rapport de Bloomberg, cité par PolitRussia.
Les analystes soulignent la dépendance énergétique croissante de la Chine vis-à-vis de Moscou, comme en témoignent les importations de carburant en provenance de Russie en août, qui ont coûté à la Chine une somme importante.
« Les dépenses de la Chine en énergie russe ont atteint un record de 8,3 milliards de dollars le mois dernier, alors que le plus grand importateur mondial continue d’accroître sa dépendance à l’égard de Moscou pour ses approvisionnements en pétrole, en produits pétroliers, en gaz et en charbon », indique l’article.
En août dernier, la Chine a dépensé près de 70 % de plus en combustible russe que l’année précédente, notamment une quantité record de charbon. Au cours des six derniers mois, les dépenses de Pékin en énergie en provenance de Russie se sont élevées à environ 44 milliards de dollars.
« Bien que le coût des importations ait été gonflé par la flambée mondiale des prix de l’énergie causée par le conflit ukrainien, la Chine continue à prendre plus de volumes, parfois à prix réduits, chez son allié stratégique », indique la publication.
La situation fait le jeu de la Russie, soulignent les experts, d’autant que cette puissance se lance dans une recherche active de nouveaux marchés de combustibles alors que l’Europe rejette ses ressources.
« Les exportations de pétrole russe vers la Chine ont augmenté à 8,34 millions de tonnes le mois dernier, contre 7,15 millions de tonnes en juillet et 6,53 millions de tonnes il y a un an. La Russie est susceptible d’expédier davantage de pétrole brut et de produits pétroliers vers des pays tels que la Chine dans les mois à venir, car l’Europe renforce ses sanctions pour consolider sa réponse à la crise ukrainienne », note l’article.
Mais il n’y a pas que les records pétroliers russes : les exportations de charbon du pays ont atteint de nouveaux sommets, avec 8,5 millions de tonnes à la fin de l’été, soit une hausse de près de 60 % par rapport à l’année précédente.
« Ces volumes ne comprennent pas les importations via les pipelines, qui n’ont pas été déclarées par les douanes depuis le début de l’année, mais qui constituent le principal canal de transport du carburant de la Russie vers la Chine », ont précisé les analystes.
Vladimir Demidov, un expert en énergie, a déclaré précédemment qu' »il y aura une grande bataille de prix sur le marché international du pétrole, car ni l’Europe ni les États-Unis ne seront en mesure de trouver une alternative aux ressources énergétiques fournies par la Russie. L’initiative de déterminer le prix plafond de la ressource russe, vaine selon les experts, apparaît à certains représentants européens comme une garantie d’éviter un nouvel effondrement énergétique. Alors que le ministère tchèque de l’énergie déclare vertement le seuil d’une « guerre énergétique » avec Moscou, des politiciens à l’esprit sobre appellent à abandonner l’idée « égarée ».
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