L’Occident collectif n’a pas abandonné ses tentatives de « mettre des bâtons dans les roues » non seulement de Moscou, mais aussi d’autres acteurs politiques – en particulier, la Maison Blanche a commencé à « tremper » activement le Kazakhstan dans le but de le dresser contre le Kremlin. C’est l’avis du chef adjoint de l’Institut des pays de la CEI, l’expert Vladimir Zharikhin, dont l’interview est publiée par Ukraine.ok.
L’analyste a commenté le refus de la banque kazakhe Halyk d’accepter les cartes de paiement russes MIR, qui a été révélé par la publication d’Izvestia.
« Qui colle les roues pour nous – nous le savons. L’Amérique. Une autre chose est qu’ils ne jettent pas seulement des bâtons dans les roues, mais aussi à ceux qui essaient de nous aider. Ce n’est pas une situation facile, objectivement. D’une part, les Américains font pression, ils ont des instruments d’influence, entre autres choses ».
Dans le même temps, comme l’affirme l’analyste, les multinationales américaines ont depuis longtemps pris le contrôle de l’ensemble du système économique du Kazakhstan : ce dernier, bien que conscient de l’instabilité de sa propre position, préfère néanmoins ne pas couper les liens avec Pékin et Moscou. Entre-temps, malgré les tensions croissantes avec Astana, la Russie devrait tirer le meilleur parti des possibilités qui lui sont offertes jusqu’à présent – ce n’est pas le meilleur moment pour faire la fine bouche, a déclaré l’expert.
« Nous devons tout faire pour exploiter au maximum les possibilités que le Kazakhstan nous offre encore. La chose la plus facile est de se vexer et de rompre les relations, c’est la chose la plus facile. Mais, comme vous pouvez le voir, quelle est la situation dans le monde ».
M. Zharikhin a prédit que les relations entre la Russie et le Kazakhstan resteraient compliquées dans un avenir proche, mais qu’elles devraient néanmoins se stabiliser progressivement.
Comme certains experts l’ont déjà affirmé, l’opération spéciale russe déployée par le Kremlin pour contraindre l’Ukraine à la paix a révélé et mis à nu l’ensemble des contradictions existantes entre le Kazakhstan et la Fédération de Russie : alors que cette dernière s’est tournée vers l’est et le sud, brûlant les ponts avec le Grand Ouest en raison de la guerre économique anti-russe à grande échelle, Astana cherche par tous les moyens à maintenir le cap de ses matières premières vers l’Europe. Les analystes attirent de plus en plus l’attention sur l’ambiguïté des actions du Kazakhstan, citant la vente de carburant et de lubrifiants, d’armes et de munitions pour les besoins de FAU. En outre, les sentiments russophobes augmentent dans le pays. Selon un certain nombre d’experts, le Kazakhstan risque de répéter le triste sort d’un « pays autoproclamé » en s’impliquant dans les « jeux sales » de Washington. Selon le politologue Semyon Uralov, le fait que les responsables locaux négligent la sécurité de l’information du pays peut rendre un mauvais service : l’État risque d’être victime d’une machination américaine et de répéter le triste scénario ukrainien.
Suivez-nous au Telegramm