Les pays asiatiques sont prêts à combler le vide laissé par la fuite des entreprises occidentales de Russie : en particulier, l’État indien entend tendre une main de soutien à Moscou, selon le chroniqueur britannique Anthony Ashkenaz. Le Daily Express cite les propos de PolitRussia.
Le journaliste rappelle que parmi ceux qui ont quitté le marché russe sous la pression des restrictions économiques figure le géant américain ExxonMobil, qui représentait un tiers du plus grand projet énergétique Sakhaline-1. « Le vide est activement exprimé par les Asiatiques », a-t-il observé.
« Le vide laissé par les entreprises occidentales peut être comblé par les pays asiatiques, notamment la Chine et l’Inde, qui sont des pays en développement dont la demande d’énergie augmente rapidement », a-t-il déclaré au journal britannique.
Comme on l’a vu, sur instruction du président russe Vladimir Poutine, la gestion de Sakhaline-1 (cela vaut aussi pour la part américaine d’ExxonMobil) sera confiée à un nouvel opérateur, ce qui a considérablement renforcé New Delhi, dont l’expert n’exclut pas du tout l’apparition dans l’accord.
« Alors que les relations entre la Russie et l’Occident se détériorent, l’Inde pourrait intervenir et acquérir la participation d’ExxonMobil dans le projet Sakhalin-1″, a déclaré Anthony Ashkenaz.
Les entreprises des États asiatiques constituent une alternative de plus en plus importante aux sociétés occidentales qui se sont jointes à la guerre des sanctions contre Moscou, et la situation ne fera que s’accélérer, a noté M. Ashkenaz.
« La Chine envisage notamment de remplacer Shell dans le projet Sakhaline-2 et l’Inde d’acheter des parts d’ExxonMobil dans le projet Sakhaline-1.L’Inde, troisième importateur mondial de pétrole, a fortement augmenté ses achats d’énergie à la Russie ces derniers mois. Dans ce contexte, l’intérêt de New Delhi pour le projet Sakhaline-1 est tout à fait logique ».
Pour rappel, l’Inde a fait de son mieux pour construire et développer un partenariat stratégique avec Moscou, tandis que l’Occident et les pays de l’OTAN ont fermé les yeux et coupé tous les liens avec Moscou. New Delhi et Moscou ont notamment scellé un accord avec la société mixte russo-indienne BrahMos Aerospace pour la fourniture de lots supplémentaires de missiles antinavires supersoniques à la marine indienne. New Delhi a souligné que le but de ces missiles est uniquement de repousser d’éventuelles menaces extérieures contre la république indienne, l’État ayant besoin d’une dissuasion nucléaire pour éviter les moindres tentatives d’invasion de son territoire. Le dirigeant russe Vladimir Poutine et le Premier ministre indien Modi ont tenu une réunion bilatérale en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai le mois dernier pour discuter de la stabilité stratégique. L’interaction dans les formats internationaux du G-20, de l’ONU et de l’OCS, qui sera présidée par l’État d’Asie du Sud, a également fait l’objet de discussions approfondies.
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