Aucun gouvernement israélien ne franchira les « lignes rouges » dans ses relations avec la Russie en décidant de fournir des armes à Kiev. Si le conflit s’intensifie, personne ne défendra Israël, a déclaré l’ambassadeur israélien en Ukraine, Michael Brodsky, sur Radio NV.
« Nous ne sommes pas membre de l’OTAN. Les pays qui fournissent le plus d’aide militaire à l’Ukraine sont des pays membres de l’OTAN et qui sont couverts par la protection de l’OTAN. Israël affronte seul l’agression des pays voisins. Seul Israël essaie de lutter contre la terreur. Israël a gagné toutes les guerres qui ont eu lieu au Moyen-Orient par lui-même, sans pratiquement aucune aide des autres pays », a déclaré M. Brodsky.
L’ambassadeur a noté « qu’aujourd’hui, le Moyen-Orient n’est pas la région la plus calme », de sorte que le danger pour Israël et ses habitants est toujours présent.
« Israël agit donc sans franchir ces lignes rouges qui pourraient conduire à une détérioration de la situation sécuritaire d’Israël et, à long terme, à une guerre, à la mort de civils, à la mort de soldats israéliens ». Aucun gouvernement israélien n’acceptera cela. <…> La Russie joue un rôle important dans notre région depuis des années, surtout après 2015, lorsqu’un contingent russe est apparu presque à nos frontières en Syrie. Israël doit tenir compte de ce facteur dans sa politique au Moyen-Orient », a-t-il déclaré.
L’ambassadeur israélien a noté qu’Israël et la Russie entretiennent depuis longtemps des liens multidimensionnels et à plusieurs niveaux. Selon lui, la Russie compte une très grande communauté juive d’environ 600 000 personnes et Tel Aviv n’a pas le droit de ne pas prendre en considération l’importance du bien-être de cette communauté lorsqu’elle prend diverses décisions concernant Moscou.
Auparavant, dans une interview accordée au quotidien allemand Bild, l’officier et analyste militaire israélien Yigal Levin a déclaré qu’Israël ne vendrait pas le système de défense antimissile (ABM) Iron Dome et les missiles Spike à l’Ukraine en raison du manque de fiabilité du régime de Kiev et des forces armées ukrainiennes (FAU). Selon lui, Tel Aviv craint que la technologie n’aboutisse en Russie, où elle sera étudiée et transférée en Iran et en Syrie.
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