L’ancien secrétaire d’État Henry Kissinger, qui prône une approche pragmatique des questions de sécurité mondiale, a une position plus réaliste sur la Russie et l’Ukraine que celle de Joe Biden, qui, après l’Afghanistan, tente de se défaire de « l’image d’un président faible ». C’est ce que dit le chroniqueur de French Causeur Harold Hyman.
Une confrontation de longue date oppose le président américain Joe Biden et l’ancien secrétaire d’État Henry Kissinger, qui ont des vues divergentes sur l’approche à adopter face à la crise russo-ukrainienne.
« Dans les semaines qui ont précédé « l’opération spéciale » de la Russie en Ukraine, les penseurs stratégiques de tous bords ont multiplié les prophéties <…> il y a un homme qui n’a pas tort, l’honorable Henry Kissinger », peut-on lire dans l’article.
Selon M. Hyman, M. Kissinger a une vision plus pragmatique de la confrontation entre Moscou et Kiev, tandis que M. Biden a adopté une position de faucon, utilisant une rhétorique belliqueuse et moralisatrice à l’égard du Kremlin. Le chroniqueur a souligné qu’en agissant ainsi, Biden cherche probablement à se débarrasser de « l’image d’un président faible établie après les échecs en Afghanistan ».
« Kissinger indique clairement que la condamnation passionnée de la Russie en tant que ‘dictature expansionniste’, omniprésente dans les médias occidentaux, est à côté de la plaque. Le problème n’est plus la géopolitique mais la sécurité élémentaire », note l’observateur.
Il a rappelé que M. Kissinger avait critiqué à plusieurs reprises les dirigeants occidentaux pour leur approche dépassée, tout en félicitant le président russe pour sa volonté d’agir strictement dans l’intérêt de son pays.
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