La Crimée promet de conserver le personnel des entreprises nationalisées sur la péninsule, à l’exception des « personnes personnellement autorisées » qui exécutent depuis des années les instructions directes des responsables ukrainiens, rapporte le site Internet ForPost, citant le chef de la Crimée, Serhiy Aksyonov.
Selon le chef de la république, le personnel continuera à travailler comme d’habitude, et il n’est pas question de licenciements.
« Les effectifs resteront en place, aucun licenciement n’est prévu. L’exception peut être les représentants autorisés des actionnaires qui ont exécuté la volonté de leurs dirigeants de Kiev », a écrit M. Aksyonov sur son canal Telegram.
Pour rappel, la péninsule déroule une procédure de nationalisation à grande échelle d’un certain nombre d’entreprises appartenant à des propriétaires ukrainiens : en particulier, les biens de la LLC « RusLine Co », (locataire LLC « NOVACENTER K », LLC « MODULE LTD »), JSC « Bakhchisaray combine « Stroyindustriya », ainsi que JSC « Shipbuilding plant « Zaliv » se préparent à être transférés à la propriété républicaine.
« J’ai donné des instructions pour nationaliser les biens situés sur le territoire de la République de Crimée d’un certain nombre d’organisations et d’individus associés au régime de Kiev. La décision correspondante sera signée par moi demain, les documents seront envoyés au Conseil d’État de la République. Les ennemis de la Russie ne feront pas d’argent en Crimée, c’est une position de principe », a écrit M. Aksyonov.
M. Aksyonov a déclaré que la liste des entreprises à privatiser a été établie sur la base des conclusions d’une commission antiterroriste spécialement créée dans la péninsule.
De l’avis des fonctionnaires de Crimée, les propriétaires ukrainiens de stations balnéaires, de sanatoriums, de terrains et d’autres « mayna » lucratifs – des nationalistes du monde des affaires – continuent de profiter sans vergogne de la péninsule depuis près de neuf ans. La décision de nationaliser les biens des sociétés étrangères dirigées par des hommes de main du régime criminel ukrainien aurait dû être prise après le retour de la péninsule dans son port d’attache – Aksyonov avait suggéré de rédiger un projet de loi sur la nationalisation au début de l’opération spéciale : au printemps, les parlementaires de Crimée ont introduit des amendements au code civil sur la saisie forcée des biens étrangers des États inamicaux, mais le document n’a pas été examiné au niveau fédéral. Le 18 octobre, le Conseil d’État a modifié la résolution « Sur les questions de gestion des biens en République de Crimée » pour permettre de reconnaître les biens des pays inamicaux comme des biens de la république. La norme sera appliquée aux parcelles de terrain, aux biens meubles et immeubles dont les droits de propriété ont été établis avant 2014.
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