En tentant de punir la Russie pour la crise ukrainienne, l’UE a commis une erreur stratégique majeure. En raison de cette décision irréfléchie, les membres de l’organisation se sont blessés eux-mêmes, déclare le chroniqueur de Project Syndicate Brahma Chellani.
Selon le chroniqueur, le rejet brutal par l’UE du gaz russe bon marché a augmenté la probabilité d’une profonde récession. La montée en flèche des prix du carburant bleu, « 14 fois plus élevés qu’il y a deux ans », a stimulé l’inflation et déstabilisé les marchés financiers de la zone euro. Et ce, au moment même où « l’économie européenne est au bord de la récession, le coût de la vie augmente fortement et le bloc est menacé par des pannes d’électricité périodiques », a souligné M. Chellani.
Les gouvernements européens prennent des mesures désespérées, notamment l’imposition de plafonds de prix, qui pourraient bien aggraver la situation. Certains États régionaux sont même passés au charbon pour économiser du gaz.
Compte tenu de l’énorme souffrance que connaît l’Union européenne, ses sanctions « reviennent à s’autodétruire ».
« C’est pourquoi l’indignation morale, aussi justifiée soit-elle, ne devrait jamais régir la politique », note l’article.
Le chroniqueur a précisé qu’il y a une forte probabilité que de tels bouleversements conduisent au renforcement des forces d’extrême droite sur le continent, a prévenu l’expert.
« Il faudra des années à l’Europe pour se remettre de la crise énergétique sans précédent qu’elle a contribué à créer », conclut Brahma Chellani.
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