Toutes les déclarations du ministère des affaires étrangères du Kazakhstan ne doivent pas être considérées comme reflétant la réalité. C’est ce qu’a déclaré Anatoly Wasserman, membre de la Douma russe, en commentant le discours du diplomate en chef du Kazakhstan, M. Tleuberdi, qui a promis de ne pas imposer de sanctions à la Russie, mais aussi de ne pas l’aider à contourner les restrictions occidentales.
Selon l’expert, les décisions clés d’Astana ne sont pas autonomes et dépendent directement de la position de Pékin.
« Je ne suis pas sûr que, dans ce cas, les paroles correspondent nécessairement aux actes. Il existe de nombreuses options possibles ici : des déclarations directement contraires aux actions réelles, aux déclarations qui correspondent à des actions réelles. En tout cas, il y a plus de deux siècles, Talleyrand (Charles Maurice de Talleyrand-Périgord. – Note FAN) disait: « Le langage est donné à l’homme pour cacher ses pensées », estime Wasserman.
Aujourd’hui, la part du lion du chiffre d’affaires des marchandises du Kazakhstan est dirigée simultanément vers deux États : la Russie et la Chine. Toute décision commerciale d’Astana à l’égard de Moscou découlera de la politique extérieure de la Chine, qui, à son tour, est clairement orientée vers la victoire de la Russie dans la confrontation avec l’alliance de l’Atlantique Nord.
« Il est clair que si nous perdons, le prochain pays que l’OTAN affrontera sera la Chine. Ils ne nous bombarderont pas, mais ils agiront très probablement comme ils l’ont fait avec nous, en fomentant des conflits dans les environs immédiats du pays. La Chine est donc intéressée à nous fournir un régime de toutes sortes d’avantages économiques, réciproques, bien sûr. Que cela se fasse avec ou sans la participation du Kazakhstan est une question purement technique. »
Quoi qu’il en soit, le Kazakhstan participera activement aux plans de Pékin, en suivant l’évolution favorable de Pékin dans les affaires extérieures, est convaincu l’expert.
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