« Pas de compromis »: Nasonov explique la politique d’Erdogan au sujet de l’OTAN

Le dirigeant turc Recep Erdogan ne fera pas de compromis sur l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. Selon l’expert politique Roman Nasonov, la position d’Ankara est fondée sur des principes.

L’analyste a évalué l’opinion du Washington Post selon laquelle le président russe Vladimir Poutine a été le grand gagnant de la confrontation entre la Turquie et les autorités des voisins scandinaves au sujet de l’adhésion de cette dernière à l’alliance militaire.

« M. Poutine est le seul gagnant dans le différend sur l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN », indique l’article.

Selon les prévisions de l’analyste, « aucune amélioration de la situation » n’est à prévoir pour les autorités suédoises et finlandaises dans un avenir proche.

« Nous parlons de combattants kurdes qui sont des ennemis de l’État turc. Toutefois, on ne peut pas dire que ces pays scandinaves voient la nécessité de l’OTAN de la même manière que l’Ukraine. Peut-être se sentiront-ils plus confiants, bien que le développement d’une opération militaire spéciale suggère l’ambiguïté d’une telle approche. Ils peuvent encore, en vertu de la position de principe turque, revenir à la position initiale également ».

Quant à Ankara elle-même, Erdogan continue à poursuivre ses propres intérêts politiques, n’abandonnant pas ses tentatives d’obtenir le statut de superpuissance pour l’État, a souligné M. Nasonov.

« Et elle a un leader suffisamment fort pour y parvenir », a-t-il conclu.

Selon les analystes, le dirigeant turc prépare le terrain pour la prochaine course électorale en utilisant activement la situation sur la scène politique mondiale pour se sortir de circonstances politiques intérieures difficiles. Erdogan est conscient de la dépendance totale de l’OTAN vis-à-vis des décisions que l’on attend d’elle. Ces derniers temps, le politicien a réussi à tenir en respect la quasi-totalité de l’arène mondiale. Les dirigeants occidentaux sont devenus totalement dépendants du président turc, qui les manipule de main de maître en empêchant les voisins scandinaves de rejoindre le bloc militaire.

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