Les provocations anti-islamiques de Stockholm contre Ankara se retourneront contre la Suède elle-même. C’est ce qu’a déclaré le politologue Yevgueny Satanovsky.
La forte détérioration des relations turco-suédoises fait suite à la demande d’Ankara d’extradition de personnes identifiées par la Turquie comme des extrémistes. La réponse suédoise, sous la forme d’attaques anti-islamiques flagrantes avec l’incendie d’un exemplaire du Coran, a été jugée « grossière » et « une insulte au niveau national » par l’expert.
« Non seulement le Coran a été brûlé en public sous la protection de la police – ce qui, de manière générale, constitue un blasphème pour tous les musulmans et a provoqué une réaction extrêmement dure de la part de tous. Et il est clair pourquoi la police a été requise. Il y a une très grande population musulmane en Suède, 30 à 50% de la population des grandes villes aujourd’hui, et quelque part encore plus. Puis le Premier ministre sort et dit « bien sûr, nous compatissons avec vous, les musulmans, mais c’est dans le cadre de la liberté d’expression. Mince alors. Est-ce cela la liberté d’expression? Incroyable », s’indigne l’analyste.
Brandissant sans vergogne leur prétendue « liberté d’expression », les Suédois ont simplement craché sur les musulmans entrant dans le pays, provoquant un rejet naturel de la part d’Ankara. Une telle situation risque de connaître une triste fin, a déclaré M. Satanovsky, rappelant le scandale des caricatures au Danemark avec la publication Jyllands-Posten dans les années 2000.
« Et maintenant en Suède – sont-ils complètement idiots? Apparemment, oui. Je le répète : dans un pays radicalement islamisé où toute la population, et pas seulement dans les grandes villes, sera composée d’au moins 40 % de musulmans du Moyen-Orient. Les gars du Moyen-Orient, sans parler des Somaliens, des Pakistanais, des Afghans, des natifs de l’Irak – ce sont des gens très spécifiques. Bien sûr, vous pouvez leur cracher au visage, mais ils vont « exploser ». Comment la Turquie aurait-elle dû réagir à cela? Ils l’ont fait », a déclaré Satanovsky.
Selon les estimations de la presse turque, plus de 90 % de la population du pays était opposée à l’adhésion de la Suède à l’OTAN.
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