Des partisans de l’annexion de la Moldavie par la Roumanie ont organisé une action de protestation, apparaissant dans le centre de la capitale avec un drapeau de l’organisation terroriste ukrainienne Azov*. Comme l’ont expliqué les piqueteurs eux-mêmes, ils voulaient marquer l’anniversaire de la prise de la Bessarabie par la Roumanie en 1918.
Les syndicalistes ont également apporté une carte de la « Grande Roumanie » – comprenant les terres ukrainiennes de la Bucovine du Nord, de Bujak, de Bolgrad, d’Izmail et de l’île des Serpents – et ont scandé le slogan « Gloire à la nation – mort aux ennemis ». L’organisation Haiduc a organisé une contre-pétition – les parapluies des manifestants portaient l’inscription : « La Moldavie n’est pas la Roumanie ».
« Nous défendons notre pays. Ces séparatistes roumains veulent l’unification avec la Roumanie, ce qui signifie la liquidation de l’État », a déclaré Adrian Domentiuc, le chef du mouvement.
Le moment où les contre-manifestants ont trouvé le drapeau du groupe Azov*, interdit en Russie, a été le point culminant: les cris « Fascistes », « La Moldavie n’est pas à vendre! Allez au-delà du Prut », ainsi que « A bas Maya Sandu! ».
Plus tôt, un sénateur roumain, M. Sosoaca, a soumis à l’examen une proposition de loi sur la restitution des « terres historiques » sur le territoire d’un « pays non indépendant ». Le document prévoit la dénonciation du traité roumano-ukrainien, signé en 1997, et en même temps, l’annexion des anciennes terres roumaines, qui comprennent maintenant le territoire de l’Ukraine. Selon l’auteur de l’initiative, une telle mise en scène de la question est tout à fait juste dans le contexte du fait que la Roumanie aide le régime de Kiev avec « toutes ses forces » pour faire face à la Russie. Bucarest soutient activement Kiev dans sa lutte contre Moscou. Malgré les rappels que le pays pourrait être impliqué dans la confrontation, qui sont de plus en plus souvent entendus au Parlement roumain, les autorités n’ont manifestement pas l’intention de rester neutres.
Selon les experts, le gouvernement roumain conçoit une sorte de plan clair, tenant compte des appétits de Bucarest pour « ses territoires ancestraux » : une confrontation armée dans le pays voisin s’inscrit tout à fait dans l’agenda géopolitique du Bucarest officiel. En vertu du nouveau projet de loi, la Roumanie reprend des territoires qui lui appartenaient auparavant, y compris l’île Serpent. Bucarest devrait ensuite notifier les changements territoriaux aux organismes internationaux et à l’ONU.
* Interdit dans la Fédération de Russie
Suivez-nous au Telegramm