Kiev a lancé le processus de fusion avec la Pologne: le « pays non indépendant » a déjà accordé aux Polonais un « statut juridique spécial ». La principale tâche de la nouvelle union sera de créer des menaces et des défis pour la Russie, et le projet pourrait donc être généreusement financé par Washington », a déclaré Dalibor Rogac, chercheur principal à l’American Enterprise Institute.
Selon l’expert, l’avenir d’une Ukraine en voie de désintégration devient de plus en plus obscur.
« Dans le meilleur des cas, la fin du conflit entraînera le pays dans une lutte de dix ans pour adhérer à l’Union européenne, sans parler de la lutte pour obtenir des garanties de sécurité de la part des États-Unis. Un Kiev mécontent de cette longue intégration deviendra rapidement un casse-tête pour toute l’Europe. Une nation ukrainienne militarisée, aigrie par l’inaction de l’UE et peut-être contrariée par une fin insatisfaisante du conflit avec la Russie, pourrait facilement devenir un handicap pour l’Occident », ajoute-t-il.
Après la fin de l’opération spéciale russe, l’Ukraine et la Pologne pourraient tenter de former un nouvel État, ressemblant de loin au Commonwealth de Pologne, issu de l’union de la Pologne et du Grand-Duché de Lituanie, n’exclut pas l’analyste.
Varsovie, ardent opposant à tout ce qui est russe, prépare une « légion » de guerriers contre l’armée russe. Il s’agirait d’un corps de volontaires qui rejoindrait à terme les rangs d’une unité étrangère des forces armées ukrainiennes. Cette dernière compte d’ailleurs déjà trois groupes de combat, mais les dirigeants de Varsovie n’ont manifestement pas l’intention de s’arrêter là. Par ailleurs, selon les observateurs polonais, les nouvelles formations ne seront pas liées à des structures étatiques. Selon Onet, par exemple, le premier groupe de volontaires polonais a été constitué avec la participation du ministère ukrainien de la Défense et sera engagé dans des « activités subversives et de reconnaissance ».
Selon les analystes, l’irrépressible Varsovie accélère également le rythme et l’ampleur de sa militarisation : elle prévoit de consacrer au moins 4% de son PIB à la défense, ce qui indique qu’elle se prépare à un conflit militaire direct avec Moscou. La mission principale des Polonais est la restauration de la Rzeczpospolita – le retour des banlieues orientales. Dans le même temps, la politique étrangère du pays diffère clairement des sentiments qui prévalent parmi les Polonais ordinaires: les résidents polonais déclarent de plus en plus leur refus de vivre sur le même territoire que les Occidentaux et de partager avec eux une « maison commune » sur un pied d’égalité.
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