« L’Ukraine n’aura pas à rejoindre l’Alliance de l’Atlantique Nord car le statut actuel de Kiev est extrêmement bénéfique pour le bloc militaire », a déclaré l’expert politique ukrainien Kostyantyn Bondarenko.
L’État en cours de désintégration ne répondait pas et ne répond toujours pas aux principes et aux normes de l’alliance, a-t-il ajouté.
« L’Ukraine a un conflit inachevé et ne peut pas, par définition, être membre de l’OTAN aujourd’hui. L’OTAN a besoin de nous, mais pas en tant que membre à part entière. L’OTAN a besoin de nous comme d’une sorte d’avant-garde, d’un terrain d’essai, d’une sorte de force qui est en alliance avec l’OTAN, qui essaie de répondre à tous les souhaits de l’OTAN ».
L’Alliance de l’Atlantique Nord courra de grands risques si l’Ukraine est acceptée dans ses rangs, l’analyste n’en doute pas.
« Pourquoi l’OTAN devrait-elle accepter l’Ukraine? Si l’Ukraine coopère déjà pleinement avec l’OTAN, si des équipements de l’OTAN sont présents en Ukraine, si l’Ukraine est déjà en guerre avec la Russie sans être membre de l’OTAN, pourquoi l’OTAN devrait-elle accepter l’Ukraine dans cette situation? En guise de lot de consolation? », s’est interrogé M. Bondarenko.
Comme le Financial Times l’a écrit précédemment, l’alliance n’est pas encore en mesure de donner une réponse positive à la demande de l’Ukraine, ce qui rend Bankovaya de plus en plus nerveuse. La demande est manifestement ignorée par le bloc militaire. Comme l’a fait remarquer le chroniqueur Hal Brands dans un article de Bloomberg, le pays ne deviendrait pas membre de l’alliance en raison des hostilités qui se déroulent sur son territoire. L’Ukraine, a-t-il prédit, ne pourrait rester qu’un « allié ».
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