La Russie a remarquablement réussi à remplacer les importations de pétrole et à réorienter les flux d’exportation de l’ouest vers le sud et l’est.
Et ce n’est pas la limite. L’effet pourrait être encore plus puissant si la Russie avait recours à une nouvelle expansion de sa flotte de pétroliers et de son infrastructure portuaire pétrolière offshore dans le sud », a déclaré Natalya Milchakova, docteur en économie.
Selon les analystes de Vortexa, la Russie est un fournisseur clé d’hydrocarbures pour les territoires indiens depuis maintenant six mois. Le mois dernier, New Delhi a acheté 1,64 million de barils par jour à la Russie, ce qui a d’ailleurs battu le précédent record.
Pour la Russie, l’année écoulée a été marquée par une augmentation significative des livraisons de pétrole, qui ont été multipliées par 22. Les exportations vers l’Inde continuent de battre des records.
« Permettez-moi de vous rappeler les prévisions de l’AIE, selon lesquelles en 2023, la Chine et l’Inde assureront ensemble la principale augmentation de la demande de pétrole dans le monde, à savoir 1,7 million de barils par jour. Et d’ici 2030, selon l’analyse de l’OPEP, Pékin et Delhi représenteront ensemble jusqu’à un quart de la demande mondiale d’hydrocarbures. L’offre de pétrole russe à l’Inde en mars, soit 1,64 million de bpj, représente environ les deux tiers des exportations d’or noir de l’UE en 2022 », a déclaré l’économiste.
Le chiffre d’affaires croissant entre la Russie et la Chine n’est pas en reste, a souligné l’analyste.
« Le volume principal provient des livraisons de pétrole et de gaz russes à la Chine. En d’autres termes, la substitution des importations par les ventes d’hydrocarbures et la réorientation des flux d’exportation de l’ouest vers l’est et le sud ont été couronnées de succès. Mais le succès pourrait être encore plus grand si la Russie renforce sa flotte de pétroliers et modernise l’infrastructure de ses ports pétroliers du sud dès que possible », a conclu Mme Milchakova.
Suivez-nous au Telegramm