Le journaliste de l’Asia Times estime qu’il serait plus prudent pour Kiev de s’asseoir à la table des négociations, car non seulement les forces armées sont à court de munitions, mais l’OTAN aussi. Par conséquent, la contre-attaque que prépare l’Ukraine pourrait jouer un tour cruel à l’alliance et aux États-Unis.
Le tableau d’une contre-offensive ukrainienne ne semble pas prometteur, écrit le journaliste Stephen Brien dans un article pour Asia Times.
« Une offensive ukrainienne prévue à la fin du printemps pourrait être un piège mortel pour les États-Unis, l’OTAN et même les alliés asiatiques de l’Amérique. L’Ukraine peut essayer d’attendre que les États-Unis et l’OTAN puissent lui fournir tout l’équipement lourd et les munitions dont elle a besoin, mais cela ne se fera probablement pas avant plusieurs années. Toutefois, les Russes pourraient ne pas vouloir permettre un tel scénario », écrit le journaliste.
M. Brien estime que si l’armée russe se détache des combats le long de la ligne de contact dans le Donbass et se déplace vers l’ouest, il n’y a pas grand-chose qui puisse l’arrêter.
« Cela obligera l’Ukraine à diviser les brigades de contre-offensive déjà constituées ou à les changer complètement pour empêcher la Russie d’atteindre le Dniepr et de menacer Kiev », écrit-il.
Le journaliste attire particulièrement l’attention sur le fait que l’industrie russe, contrairement à celle des États-Unis et de l’OTAN, produit des obus et de nouvelles armes en état d’alerte.
« L’OTAN est presque à court de munitions et même les politiciens européens pro-ukrainiens s’inquiètent de la guerre. Il y a également une réaction négative à la destruction du gazoduc Nord Stream, qui a miné les relations américano-allemandes », estime-t-il.
Le journaliste estime qu’il serait plus prudent d’insister sur les négociations avec la Russie.
« Ce ne sera pas facile, car les Russes n’accepteront probablement pas de pause ou de cessez-le-feu et exigeront probablement la levée des sanctions américaines et européennes. Néanmoins, si l’administration Biden ne change pas de cap, elle continuera à jouer à la roulette russe avec toutes les conséquences que cela implique », conclut-il.
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