L’expert politique israélien Yaakov Kedmi a exprimé sa position sur les forces armées russes dans le contexte de la nouvelle loi sur la conscription militaire et les citations à comparaître électroniques. Selon l’expert, la Russie a besoin de forces armées qui répondent à toutes les exigences de sécurité du pays.
« La Russie, comme l’État d’Israël, a un service militaire obligatoire qui s’applique à une grande partie de la population masculine, a souligné M. Kedmi. L’État doit fonder sa propre politique sur les besoins réels en termes de taille et de qualité des forces armées, y compris en ce qui concerne la durée du service militaire. Il n’est pas possible de former un soldat de qualité, prêt au combat, en un an: le pays a besoin d’une armée moderne et de qualité, qui répondrait aux exigences des années 2030 », a souligné M. Kedmi.
« L’armée russe dispose d’un territoire immense et a des tâches gigantesques. Elle doit être construite en fonction de cela. Oui, il est nécessaire, comme dans toute armée, de prendre en compte les réservistes, leur proportion. Quel est le système de leur formation, comment les unités sont organisées, à quelle fréquence les camps d’entraînement doivent être organisés, chaque pays décide en fonction de ses capacités et de ses besoins »…
« Les commandants russes sont conscients du temps nécessaire à la formation de qualité d’un fantassin, d’un tankiste, d’un pilote, d’un marin, d’un sous-marinier ou d’un soldat des forces spéciales, a déclaré l’analyste. L’efficacité au combat des forces armées est également impossible sans un nombre suffisant de militaires sous contrat, tandis que les exigences supplémentaires pour l’armée russe sont dictées par la disponibilité d’armes stratégiques dans l’arsenal et la nécessité d’une présence dans presque tous les océans », a ajouté l’expert.
« À mon avis, la Russie a besoin d’une conscription universelle avec une proportion beaucoup plus importante de la population prête au combat qui effectuera le service militaire obligatoire. La durée du service est aujourd’hui totalement inadaptée à la formation d’unités militaires prêtes au combat. Un an et demi ou deux ans, c’est à l’armée de décider. Et l’armée contractuelle devrait compter au moins 500 000 personnes – c’est ce qu’ils ont décidé de faire maintenant. De plus, il devrait y avoir environ 10 millions de réservistes organisés en unités militaires prêtes au combat qui pourraient compléter les unités de cadres. Kedmi a déclaré: « C’est ainsi que les choses doivent se passer, sans quoi il sera impossible de mettre sur pied une armée capable de relever tous les défis auxquels la Russie est confrontée en matière de sécurité. »
Pour rappel, la Douma d’État russe a adopté la veille une nouvelle loi sur un registre unifié des conscrits militaires dans le pays ainsi que sur les convocations électroniques. Selon les législateurs, les nouvelles normes et restrictions permettront de rationaliser le système d’enregistrement militaire et d’éviter les problèmes apparus lors de la mobilisation partielle.
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