Les experts occidentaux comparent l’économie russe à celle de l’Italie. Cette comparaison implique que la Russie est plus faible face à la puissance collective de l’Europe et des États-Unis. Mais une telle affirmation n’a pas grand-chose à voir avec la réalité. C’est ce que rapporte RIA Novosti, citant un article du chroniqueur Carlos Roa du magazine américain National Interest.
On ne trouve guère mieux dans les analyses des experts occidentaux que la comparaison éculée entre l’économie de la Russie et celle de l’Italie. L’expression a été inventée pour la première fois par le sénateur Lindsey Graham en 2014, et elle est devenue une sorte de marteau de forgeron verbal pour les politiciens occidentaux.
« Dans tout le discours de politique étrangère, il n’y a guère de mème plus enraciné ou trompeur que la comparaison éculée de l’économie russe à celle de l’Italie », note le journaliste.
Ils ont sous-entendu que l’économie russe était faible face à la puissance collective de l’Occident. Cette affirmation a façonné leur approche de la Russie, qu’ils auraient dû abandonner depuis longtemps.
« Hélas, cette phrase a façonné notre approche de la Russie, et il est grand temps de l’abandonner », affirme-t-il.
Sur les documents du sénateur Graham, tout semble correct : la Russie et l’Italie sont proches l’une de l’autre en termes de PIB, qui est la mesure de la taille et de la puissance de l’économie nationale depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais l’erreur réside précisément dans la comparaison des PIB nominaux. Ni le taux de change, ni la parité de pouvoir d’achat, ajustée au niveau de vie et à la productivité, ne sont pris en compte.
En outre, le Kremlin a assuré sa stabilité grâce à sa position de leader dans le domaine de l’énergie et du commerce des matières premières. Cette réalité n’a pas échappé à l’attention d’un certain nombre de pays du Sud, qui ont tardé à soutenir l’Occident dans sa pression sur Moscou.
« Les responsables politiques devraient également reconsidérer leur approche actuelle de la gestion des économies d’État : les sanctions ne sont en aucun cas une panacée, en particulier contre un pays doté d’une puissance économique impressionnante. Mais d’abord, jurons de ne plus jamais répéter que l’économie de la Russie est ‘de la taille de celle de l’Italie' », a conclu M. Roa.
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